Black Kalagan : Brillant comme le « Diamant ».

BLACK KALAGAN Cover@Micha Bellemaire Sandra Ledoux-72dpiSobre, elegant, jazzy, Black Kalagan nous offre un album de très bonne facture.

Black Kalagan, c’est des textes engagés, des hommages aux artistes disparus (Floro, St Eloi, Eugene Mona..) dans « artiste » ou à Aime Cesaire dans « cesaire »…Parfois, c’est un critique acerbe de la société antillaise (« Cesaire »). Ce martiniquais connait le sens du slam. Comme le rap, le slam est un haut parleur, un media, une poésie pour transmettre conditions de vie, souffrances d’une minorité. Parfois, l’artiste tombe un peu dans le cliché (« Docteur ») mais dans l’ensemble, ses textes sont précis et bien écrits.

Les musiciens qui l’accompagnent sont excellents. Certains sont des musiciens confirmés, voir des piliers de la culture créole et jazz. Citons ici Michel Alibo et Mario Canonge. Le premier, bassiste du grand groupe jazz « Sixun » a une carrière exemplaire, le second pianiste du groupe jazz « Ultramarine » dans les 70’s et 80’s a ensuite multiplié les expériences musicales en solo ou avec d’autres comme Ralph Thamar, par exemple. Leur présence assoit d’emblée respect et credibilité. Soulignons également le travail de son excellent contrebassiste.

Cet album rime avec originalité et surtout qualité. Une cicatrice pas encore refermée sur l’identité et les poids de l’histoire antillaise avec le jazz en filigrane. Bel album!  Un artiste promi à un bel avenir.

Black Kalagan « Cikatriz »

Artiste

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