George HOWARD

Dans les années 1980 et 1990, les saxophonistes jouant un jazz fortement teinté de funk étaient légion. George Howard, saxophoniste soprano, en était l’un des plus populaires sur cette période.

Howard donnait davantage priorité au groove plutôt qu’à l’improvisation. Il n’a jamais été dans le coeur des critiques de jazz mais il avait un public large et pas seulement sur le sol américain.

Il avait débuté dans les années 1970 avec son idole Grover Washington Jr. En 1979, il rejoignait ce dernier sur scène, se faisant ainsi un nom sur le circuit. Trois ans plus tard, premier album solo avec un succès d’estime encourageant. C’est avec son « Dancing In The Sun » de 1985 que le saxophoniste connait un succès populaire dans les milieux jazz et R&B. Les albums suivants seront de belles réussites.

En 1991, le label « GRP » le récupère dans son écurie. « Love And Understanding » met l’accent sur le R&B. Il y reprend le standard « Baby Come To Me » plus le « Everything I Miss At Home » de Cherrelle, produit par Jam & Lewis. But affiché : Sortir du public jazz et atteindre des jeunes davantage branchés R&B. Il avait déjà initié cette recette sur le « Personal » de 1990 en travaillant avec Larry Blackmon de Cameo et en enregistrant une reprise du classique « Piano In The Dark ».

Les années 1990 confirment son succès. Avec Najee et Kenny G., il est le saxophoniste jazz le plus populaire sur scène et sur CD.

Malheureusement, il disparaît subitement en 1998 après l’enregistrement de l’album « Midnight Mood ».

En quinze ans, il s’était imposé comme une grande figure du « contemporary jazz », genre fortement critiqué et boudé par les critiques mais très apprécié d’un large public. Il a le mérite d’avoir amené des gens comme moi vers le jazz. C’était pas gagné !

Discographie

Asphalt Garden (1982, Palo Alto)*