HUBBA

Jeune, talentueux, cultivé, HUBBA est un artiste comme on les aime : inspiré et passionné. Batteur, compositeur, « beatmaker » et producteur, il nous offre un bel E.P. électronique teinté de R&B, de hip-hop et de jazz. Un album suivra bientôt. Rencontre. 

Musiculture : Ce qui surprend en premier lieu avec votre album, c’est cette différence entre votre âge (21 ans) et la qualité de la production : Quel est votre parcours ?

HUBBA : J’ai commencé la batterie à l’âge de 7 ans, des cours dans une petite école privée puis au conservatoire de Chambéry par la suite. Ayant une mère chanteuse et un père guitariste j’ai toujours baigné dans la musique. A la maison il y avait Sade, Earth Wind & Fire ou encore George Michael lorsque ma mère mettait la musique ou Led Zeppelin, Pink Floyd ou encore les Doors quand mon père me faisait écouter les groupes qui ont marqués sa jeunesse. Mais surtout, j’ai toujours eu cette passion pour le hip-hop, certainement dû à ses boucles de batteries qui me faisait bouger la tête dès mon plus jeune âge.

Depuis petit j’aime la scène et j’ai eu l’occasion de réaliser de nombreux concerts avec les différents groupes dans lesquels je jouais.

Ma première expérience en tant que « beatmaker » est venue au lycée. Nombreux étaient ceux qui commençaient à rapper sur des beat trouvés sur internet. J’ai donc naturellement composé des instrus pour eux.

De file en aiguille, j’ai trouvé ça passionnant et me suis pris au jeu. J’ai beaucoup travaillé mes compétences en musique électronique et en théorie musicale. En finalité, ce projet PUREWATER regroupe mes différentes influences musicales mais surtout, j’ai particulièrement aimé le processus de création. j’ai vraiment adopté une posture de producteur plutôt que simplement « beatmaker ».

M : Ce qui surprend ensuite, c’est la qualité de votre soul / R&B, très contemporaine : vous utilisez quoi comme matériel, sans dévoiler vos secrets, bien sûr.

H : Merci pour le compliment ! La base de tout est mon ordinateur, j’utilise un clavier midi, des instruments acoustiques parfois, comme une guitare et une basse dès que j’ai l’occasion d’en avoir sous la main. Mon Mac et tous les instruments virtuels dedans sont la base du processus de création. Mais surtout, la qualité des morceaux R&B du projet est dû à la superbe voix de Hayeet qui a un talent dingue ! Nous nous entendons très bien musicalement et ce n’est que le début de la collaboration.

M : Qui vous a influencé en musique ?

H : Sacrée question ! Beaucoup d’artistes et groupes m’ont influencé dans tous types de genre. Il y en a tellement que je ne pourrais pas tous les citer mais en termes de « production/Beatmaking », je dirais Kaytranada, Sam Gellaitry, J Dilla, DJ Premier ou encore Phazz. Je suis également un très grand fan des artistes du label californien « Soulection ».

Avec les plateformes de « streaming », j’aime aussi cliquer sur des artistes que je ne connais pas ou sur des pochettes qui m’inspirent dans l’idée de découvrir de nouvelles choses.

M : Vous semblez accorder un soin particulier aux batteries : pourquoi ?

H : Complétement. Depuis tout jeune, j’ai toujours été attiré par le coté rythmique de la musique. J’ai d’ailleurs commencé la batterie très tôt et ça se ressent dans mes compositions aujourd’hui.
J’aime les changements rythmiques et j’applique ça aussi à mes mélodies.

M : Côté équipe, qui est avec vous ?

H : Depuis le début, l’ensemble de mes pochettes, visuels ou même photos de « live » sont réalisés par mon frérot « Tagzilla » qui est un designer graphic hyper talentueux. Il a réalisé la pochette de l’E.P et celle de mon précédent projet « Waves ».

Côté rappeur, trois MC sont présent sur le projet. Le premier est « Mrick », c’est pour lui et son frère que j’ai commencé à produire mes premiers beat au lycée. Enormément de chemin parcourus depuis cette époque et ce projet marque pour nous deux l’aboutissement de beaucoup de choses.
Le deuxième est « Elyoz ». Son flow hyper rapide et son assurance font de lui un MC unique. Le troisième est « Lcysta » que j’ai eu la chance de rencontrer cette année à Lyon. Je suis un grand fan de sa musique et c’est un réel plaisir de l’avoir sur le projet.

Côté instrumentiste, je suis très heureux d’avoir « Don Marla » qui a enregistré les parties de guitares. Il arrive toujours à donner une dimension supérieure aux morceaux.

M : Quelle est votre méthode de travail : vous commencez par les instrus ou par les textes ?

H : Le point de départ est l’instru. Dès que j’invite un artiste à collaborer sur le morceau, je donne mon point de vu. Une sorte de direction artistique du morceau mais tout en laissant la liberté des textes. Enfin arrive le moment de l’arrangement où l’on finalise le texte par rapport à la structure du morceau.

M : Comment choisissez-vous les thèmes des textes ?

H : Je n’écris pas de textes. Mon rôle, cependant, est de rendre les paroles et l’instru cohérente quand j’invite un chanteur/chanteuse/rappeur/rappeuse sur un morceau.

M : Combien de temps pour arriver au projet final ? ou si vous préférez, combien de temps entre l’idée de l’album et sa commercialisation ?

H : Tout dépend de l’ambition du projet. Dans le cas de PUREWATER, c’est 1 an et demi de travail.

M : HUBBA, un sens particulier ?

H : Aucun mais toujours écrit en majuscule « HUBBA« .

Pour écouter HUBBA, c’est ici

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.