Kevin Moore alias Keb’ Mo’.

 

keb moDepuis ses débuts en 1994, cet artiste est la plus belle incarnation du blues moderne.

Guitariste et chanteur, Kevin Moore (son vrai nom) navigue entre tradition blues et blues contemporain avec une touche de soul et la tradition folk. On peut le placer dans la lignée directe d’un Robert Johnson. C’est un artiste solo accompli qui écrit presque tout seul. Il est un guitariste acoustique ou electrique de talent aux influences jazz souvent soutenu par un groupe rock.

Il est né à Los Angeles de parents originaires du sud des USA. Comme beaucoup d’artistes noirs, il a débuté par le gospel. A 21 ans, il se lance dans la musique R&B classique et part en tournée avec Papa John Creach. Il jouera également sur trois albums studios de l’artiste. Ensuite, il assure les premières parties de groupe jazz et pop aussi prestigieux que Mahavishnu Orchestra, Jefferson Starship ou Loggins & Messina. Ces expériences lui ouvrent de nouveaux horizons.

Son tout premier album solo date de 1980. Un album R&B signé sur le label « Casablanca » mais qui n’aura pas grand succès. En 1983, il rejoint le groupe de Monk Higgins comme guitariste et rencontre de nombreux musiciens de blues qui l’aident à bien comprendre l’histoire de cette musique. Puis tournée à Los Angeles avec les Rose Brothers, un rôle dans un documentaire sur Robert Johnson et sortie de son premier album solo blues en 1994 : 11 titres entièrement écrit ou co-écrit par ses soins, deux reprises de robert Johnson et ses talents de guitariste bien mis en avant. Il y joue également du banjo.

Ensuite, « Just Like You », deuxième opus, voit le jour. Il montre un peu plus l’etendue de ses capacités avec des chansons plus rock. Un « grammy award » pour le monsieur ! 1998, l’album « Slow Down » et un autre « grammy » pour le monsieur ! Six albums depuis avec une qualité constante, un blues moderne et pur et de nombreuses collaborations avec India Arie, Marcus Miller et Dave Koz, entre autres. A suivre de prêt…

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Discographie

keb mo1 Keb’ Mo’ (1994, Okeh / Sony)***. Un premier album ambitieux. Entre country et blues avec quelques éléments d’autres influences, jazz et soul surtout. On découvre un guitariste et un chanteur impressionnant. Prometteur.

keb mo2 Just Like You (1996, Okeh / Sony)***. Une structure plus rock et une formation entière pour le soutenir. Keb’ Mo’ prend des risques à raison puisqu’il surprend son public. Au même niveau que son premier opus.

keb mo3 Slow Down (1998, Okeh / Sony)***. Pour les amateurs d’un blues basé sur les ballades et la nostalgie à la différence du blues de Chicago, par exemple. Un peu plus de pop ici, ce qui agacera les puristes mais ce qui permet d’élargir son audience. Un album à la production propre dans la lignée d’un robert Cray.

keb mo4 The Door (2000, Okeh / Sony)***. Même formule : Du blues avec une bonne dose de pop. Des collaborations avec Bobby McFerrin et Greg Phillinganes par exemple. Une reprise d’Elmore James (« It Hurts Me Too ») et un style folk-blues très authentique dans l’ensemble. Bref! De la constance dans la qualité et une musique accessible pour tous sans jamais perdre ses racines.

keb mo5 Big Wide Grin (2001, Sony)**. De nombreuses reprises de standards soul, du « Love Train » des O’Jays au « Grandmas’ Hands » de Bill Withers en passant par le « Isn’t She Lovely » de Stevie Wonder, entre autres. Une façon d’entrer dans le 21eme siècle en rendant hommage aux grands du passé.

keb mo6 Keep It Simple (2004, Epic / Sony)**. Bel album mais une musique de plus en plus commercial qui s’éloigne également de plus en plus du blues pur et dur. On est proche de la pop et Keb’Mo’ donne l’impression que son objectif désormais est de faire beaucoup de dollars. Mais, il n’en reste pas moins un grand guitariste et un excellent chanteur.

keb mo7 Peace…Back By Popular Demand (2004, Okeh / Sony)**. Neuf classiques de l’époque des chansons protestataires des années 60 et 70. Donner une autre lecture de ces titres à une autre époque. L’objectif est atteint avec brio. Pas un album majeur dans sa carrière mais un exercice réussi.

keb mo8 Suitcase (2006, Epic / Sony)***. 8eme album studio réalisé avec John Porter, le producteur des débuts. Un album brillant et positif. De belles ballades comme « Still There For Me », une touche reggae sur « Your Love » et du pur blues comme on aime l’entendre sur les albums de Keb’ Mo’.

keb mo9 Live & Mo’ (2009, Yolabelle international)**. Premier album sur son propre label « Yolabelle ». Un mélange de titres studio et de titres « live » qui mettent en valeur sa conception de la musique et ses qualités techniques. Un album solide et puissant.

keb mo10 The Reflection (2011, Rykodisc)**. De la pop, de la soul et un soupçon de funk. Un titre au dessus du lot : « We Don’t Need It ». Une reprise des Eagles, le saxophone de Dave Koz et la voix chaude d’India Arie. Un album plaisant.

keb mo11 BLUESAmericana (2014, Kind Of Blue)**. Après la petite excursion soul de l’album précédent, retour au blues. Un voyage entre la Nouvelle-Orleans, Memphis et Chicago. Keb’ Mo’ le dit haut et fort : Le blues est l’ossature de la musique américaine. Un beau voyage.

Artistes du même genre ou de la même époque : Eric Bibb, Kelly Joe Phelps, Guy Davis.

 

 

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