L’épatant Michel Nzau

899682_1607378836147394_1293621780_o L’artiste a un parcours incroyable. Il vient d’un pays à la culture musicale très riche : Le congo. Face à la dictature de Mobutu, son père est un homme engagé mais il doit émigrer.

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Portugal puis Italie pour finir en France. Où ? Paris ? Lyon ? Marseille ? Non, Limoges ! ? Nous sommes en 1982. Puis le jeune Michel étudie à Orléans les nouvelles technologies de communication. Attendez, ce n’est pas fini. 2002, vingt ans après Limoges, il fonde « Vizualiz », société qui sent le marché et anticipe l’importance du système « androïd ». Attendez, ce n’est pas fini ! Trois ans plus tard, il fonde « Blackninja Publishing », société dont le but est de développer la plateforme artistique Bantunani. Vous êtes bluffés ? Oui, moi aussi. La question est comment en arrive t-on à la chanson ? Nous lui demanderons. Mais ce genre de profil, rare, n’est pas unique. Mais si, souvenez-vous de Gregory Abbott. Mais si ! Gregory Abbott, hit mondial en 1986 avec « Shake You Down », N°1 aux USA. Le monsieur était chercheur à Wall Street avant de se lancer dans la chanson…

Depuis 2008, cinq albums, dont quatre avec Batunani. Vous êtes bluffés? Oui, moi aussi. Je croyais à un nouvel et premier album d’un jeune artiste à l’écoute d’un de ses nouveaux titres. Jeune, peut être, nouveau, que nenni.

Une chose est sûre, lorsqu’on passe de Kinshasa à Limoges, il y a fort à parier que la musique sera originale et très probablement métissée. Elle l’est ! D’abord, Michel Nzau a certainement bien écouté le funk des années 80. Dans le cas contraire, ce serait un hasard pour le moins très…Hasard ! Car sur « Funky Spleen », titre à la grosse production, au son lourd très funk 80’s, on entend des sons de scratch hip-hop « old school », un groove ravageur et des voix très « princière ». « Promises » a une ambiance plus légère mais très club. Là, la voix n’est pas sans rappeler un certain T.T.D.A. Joie et bonne humeur au programme avec cordes à l’appui.

« Injures » et sa grosse bass synthé qui contraste avec une voix haute à un côté traditionnel très plaisant. Là, une voix masculine en anglais dialogue avec une voix féminine en français et immédiatement j’ai pensé à « Vous dansiez de l’autre côté de la salle, votre parfum… ».

« The man » joue également avec les contrastes entre voix, cordes, belle ligne de bass, sax, incrustation rap et funk très new-yorkais façon 80’s.

Dans tout les cas, le groove est là et l’originalité évidente.

L’homme est bluffant. L’artiste aussi. Il nous tarde de le voir sur scène. Souhaitons lui pleine réussite. Elle serait amplement méritée. Et un homme qui connaît Bennie Grundman pour le mastering est forcement des années 80 et forcement cultivé.

En concert le 14 mai à lOasis, Chambéry.

Discographie

ruimbalounge Rumbalounge (2008)

africanization Africanization (2010)

accousti fear acousticfear (2012)

intrigant intrigant (2013)

899682_1607378836147394_1293621780_o TheMan (2015)

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