Mélie FRAISSE

 La dame est de Sète. Là-bas, on connait mieux Brassens et Paul Valéry que les musiques électroniques. Par contre, on sait ce que « musique populaire » signifie.

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La musique électronique de la dame est douce, mélodique et mélancolique. Elle s’inscrit parfaitement dans la tendance actuelle menée par Petit Biscuit, Synapson ou Hope Sandoval. Les héritiers de Massive Attack et AIR pointent le bout de leur nez…

Melie Fraisse a plusieurs cordes à son arc : Compositrice, chanteuse, violoniste et ingénieur du son. Des talents qui permettent de belles transversales entre la conception d’un titre et sa texture sonore à l’arrivée. Et chez dame Fraisse, cette texture est essentielle. Elle explique la forte personnalité de l’artiste. En d’autres mots, il y a déjà un « son » Fraisse, immédiatement identifiable car personne ne sonne comme elle. Sa façon de traiter les claviers est particulière, souvent aérienne pour insister sur la mélancolie (voir « Tu Veux »). Elle a également un goût prononcé pour les infrabasses et le travail en studio. Passage par le CNSM oblige. Beth Gibbons, Portishead et Massive attack ont eu exactement la même démarche en leur temps. Souhaitons lui le même parcours.

Cet album est donc d’abord et surtout un énorme travail de production qui ravira probablement les amateurs du genre mais qui est trop spécialisé pour être un succès populaire. Cependant, le sens de la mélodie est fort et la sensibilité prend le dessus sur la technique. La dame ne peut pas renier ses origines classiques. Un talent prometteur à suivre de prêt. 

Mélie Fraisse « Mélie Fraisse », sortie du E.P. le 7 juillet 2017.

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