HOMMAGE : Allen Toussaint

allen Deuil à la Nouvelle-Orleans. Allen Toussaint est décédé à l’âge de 77 ans. Producteur, auteur-compositeur, arrangeur, pianiste, artiste solo, il était l’âme de la nouvelle-orleans. Une carrière prolifique en solo mais surtout pour les autres. Une légende du R&B dont le travail dans les années 1960 et 1970 a eu un impact énorme et profond sur la culture rock.

Allen Toussaint avait débuté avec une soul « roots » très rock pour finir dans le funk. Comme compositeur, il s’est imposé comme un « faiseur » de hits, une machine à succès. Ses standards R&B ont été repris par de nombreux artistes, de tout milieux. Sa contribution à la musique de la Nouvelle-Orleans et au rock en général lui vaudront une entrée au prestigieux « Rock and roll hall of fame » en 1998.

Il était né en janvier 1938 à la Nouvelle-Orleans. Il apprend le piano à l’âge de sept ans, très inspiré par le blues man Professor Longhair. Puis ses sources d’inspiration seront Fats Domino, Huey Smith et Ray Charles.

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Ses débuts professionnel, il les fait avec Earl King à l’âge de dix-sept ans. Il joue avec Fats Domino et enregistre comme pianiste avec de nombreux artistes grâce au producteur Dave Bartholomew. En 1958, il enregistre un album instrumental intitulé « The Wild Sound Of New-Orleans » sous le pseudo « Tousan ». Le titre « Java » deviendra un gros succès du genre « dixieland » pour le trompettiste Al Hirt. Il commence à écrire pour d’autres sous le pseudo Naomi Neville.

En 1960, Joe Banashak lui demande d’être directeur artistique pour le tout nouveau label « Minit ». C’est là que Toussaint va construire sa légende de producteur avec des succès enregistrés pour Jessie Hill, Benny Spellman, Chris Kenner, Lee Dorsey et d’autres. Certaines de ses chansons seront reprises par les Rollling Stones. Sa touche, son style créent le genre soul de la Nouvelle-Orleans qui va dominer pendant dix ans. « Ooh Poo Pah Doo », « Mother-in-law », « Fortune Teller », « Lipstick traces (on a cigarette) », « land of 1000 dances », « Ya ya », des chansons qui sont des classiques de la culture américaine.

En 1965, Toussaint fait équipe avec le producteur Marshall Sehorn pour former « Sansu Enterprises ». Ils enregistrent Betty Harris, Earl King, Chris Kenner, Lou Johnson, Lee Dorsey et d’autres. C’est la période des titres « Get Out Of My Life Woman » et de l’immortel « Working in a coalmine ». 1966 : le label « Sansu » engage un groupe maison, les Meters. Ils joueront derrière toutes les productions du label et enregistreront leurs propres albums (le premier de 1969 sera produit par Toussaint). Avec les JB’s, les Meters seront le groupe le plus funk des années 1970.

meters

En 1971, album solo intitulé « Calling it simply Toussaint » pour le label « Scepter ». A cette époque, il arrange les cuivres pour The Band, Paul Simon, Little Feat et Sandy Denny. Son travail pour les Meters est de plus en plus funk. Il produit deux albums considérés comme les plus grands albums funk de la Nouvelle-Orleans : Le « Right Place, Wrong Time » de Dr John et le « Lady Marmelade » des Labelle.

En 1975, il sort « Southern Nights » considéré par beaucoup comme son meilleur album solo.

A la fin des années 1970, il est moins productif et sélectionne davantage les projets. Il produit toujours, arrange encore des albums et joue du piano sur les albums de Etta James, Albert King, Elvis Costello et Joe Cocker, entre autres. Ses chansons vivent grâce à de très nombreuses reprises. Les Pointer Sisters, Robert Palmer, les Oak Ridge Boys, Bonnie Raitt chantent des chansons qu’il a écrit soit pour lui soit pour d’autres.

Son dernier album datait de 2013, 55 ans après son premier album…

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