Moby : La passerelle vers le 21eme siècle.

MobyBien que la carrière de Moby ait commencé au tout début des années 90, c’est en 1999 que la consécration et le succès mondial frappent à sa porte.

1999, c’est la sortie de l’album « Play », oeuvre qui l’impose comme un génie de la pop à grande echelle grâce à des idées très originales loin d’être simples.

Avec « Play », il fait l’inventaire des courants musicaux forts au début du 20eme siècle comme le gospel, le blues, la soul et les mélangent aux musiques electroniques et nouvelles technologies de la fin du siècle. Une façon de fermer le « Grand Siècle » et d’ouvrir sur le 21eme. Coup de génie ! Une oeuvre toujours indémodable et bonne à écouter quinze ans après sa conception.

Avant d’en arriver là, Richard Melville Hall (son vrai nom) surnomé « Moby » (parce que son grand oncle n’est autre que Herman Melville, auteur de Moby Dick) a été un artiste très controversé dans le milieu electronique. Il aime fusionner les genres et ça ne plait pas à tout le monde. En 1990-1991, déjà, il utilise des rythmes disco avec des guitares rock stridentes, des rythmes punk et une qualité de production proche d’une musique de film. Sa musique est définitivement différente tout comme sa vie. Le monsieur est un chretien engagé et un vegetarien très actif.

En 1991, il est un producteur très en vogue en Angleterre. Son titre « Go » a marqué l’année. En 1995, il s’impose aux Etats-Unis avec l’album « Everything Is Wrong ». Il s’éloigne des guitares et des sons rock petit à petit. C’est le cas en 1996 sur « Animal Rights » ou sur « I Like To Score » très techno hardcore en 1997. Il devient également un producteur de remix recherché et travaille pour Michael Jackson, les Pet Shop Boys, Brian Eno, Depeche Mode, Erasure, les B-52’s et Orbital.

Sur la première partie des années 90, il continue à se produire comme DJ dans des evenements de dance et de techno dont le fameux « Mixmag awards » en 1992.

1993 est l’année du contrat avec le label « Mute » qu’il va rendre populaire auprès d’un large public et très rentable.

Mais comme nous l’avons dit plus haut, c’est « Play » qui le propulse au top en 1999. Ensuite, il surfera sur la vague quelques temps avec « Play the remixes » puis « 18 » pour ensuite changer de style en 2005. Depuis, il continue son chemin sans hit majeur et avec un niveau de vente nettement plus bas mais avec constance et personnalité.

Discographie

 moby Moby (1992, Instinct)*

moby 2 Ambient (1993, Instinct)**

moby3 Everything Is Wrong (1995, Elektra)***

moby4 Animal Rights (1996, Elektra)*

moby5 Play (1999, V2)***

moby6 Play : The B Sides (2000, V2)**

moby7 18 (2002, V2)***

moby8 Hotel (2005, Mute)*

moby9 Last Night (2008, Mute)**

moby10 Wait For Me (2009, Mute)**

moby11 Destroyed (2011, Mute)*

moby12 Innocents (2013, Mute)***

Artistes du même genre ou de la même époque : Air, Orbital, Craig Armstrong, Chemical Brothers, UNKLE, Massive Attack, Zero 7, Prodigy, Bliss.

2 comments

  1. Excellent choix de sujet 🙂 J’ai justement « Flower » de l’album Play dans la tête depuis le début de semaine.

    J’aurais aimé que tu dises que la musique de Moby est en open source et libre de droit dans le cadre du « fair use » et d’une utilisation non commerciale. Je trouve que c’est une démarche qui le démarque encore plus d’autres producteurs. Surtout que c’est un fil de réflexion sur lequel il a beaucoup évolué depuis les années 2000 et un débat omniprésent en ce moment avec la musique en ligne, spotify etc…

    Chouette article pour se le remettre dans l’oreille.

    Trob

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