Dans les années 80 et surtout au début des années 90, la « world music » explose en Europe. On découvre alors un nombre incalculable d’artistes talentueux venus d’ailleurs et notamment d’Afrique.
Les années 2000 marqueront une pause de ces découvertes et de cette ouverture sur le monde. La musique de Moh est bonne pour plusieurs raisons. La première, à mon humble avis, est qu’elle nous ramène directement vers les grandes années de la musique africaine.
Son style prend racine dans les rythmes traditionnels mandingues. Bluesman chevronné et formé aux techniques du jazz, c’est avec bonheur qu’il s’aventure sur ces terrains. Curieux de toutes les musiques, Moh! s’ouvre très vite à divers horizons. Les connaisseurs voient alors en lui l’opportunité d’une alternative à Sekou Diabate, l’incroyable guitariste du « Bembeya Jazz« , groupe de Guinée qui a profondemment marqué les années 60. C’est la deuxième raison : Sa musique est colorée, joyeuse et au carrefour de plusieurs genres.
Moh! est amené à collaborer avec des artistes d’univers très différents tels que Mömö Wandel Soumah (grand jazzman guinéen), Ba Cissoko , Antoine Hervé (Directeur de l’Orchestre National de Jazz de 1987 à 1989) ou encore Fatoumata Diawara avec qui il a collaboré pour la réalisation de son album « Fatou » sur « WorldCiruit », label d’Ali Farka Toure, entre autres.
C’est à la guitare qu’il excelle… Il est repéré par Corey Harris, le grand bluesman américain (voir « From Mississipi to Mali » de Martin Scorsese) et tourne avec lui sur les scènes européennes et nord américaines.
Avec son quintet (basse, batterie, guitare et percussions) Moh! jette un pont entre les cultures, les pays, les genres et les générations. Il invite ainsi au voyage et à l’initiation. Bien par les temps qui courent…
N’hésitez pas à le découvrir, ça vaut vraiment le detour!
T’en vas Pas, ça va pas!