O’Jays

ojays Les O’Jays ont eu une carrière  longue et populaire. Ils incarnaient avec brio la soul de Philadelphie de la decennie 1970. A l’époque, seul les « Spinners », autre groupe vocal, pouvaient rivaliser avec eux.

À Leurs débuts, le son des O’Jays était doux, riche d’harmonies et d’arrangements élaborés soutenus par des cordes et une touche de funk. Ils trouveront la bonne formule avec les legendaires compositeurs et producteurs Kenny Gamble et Leon Huff. Les O’Jays étaient aussi à l’aide dans les ballades sulfureuses que dans des titres funk calibrés pour la danse. Ils sont un des rares groupes des 70’s à resister à la vague disco qui laissera plus d’un groupe sur le carreau. Leur carrière est parsemée de classiques souvent repris ou samplés par les générations suivantes.

Le groupe est formé en 1958 à Canton, Ohio, où les cinq membres d’origine suivent des cours à l’école McKinley. Comme beaucoup d’artistes noirs de cette période, ils sont très inspirés par Frankie Lymon & the Teenagers. Ils débutent sous le nom « The Triumphs » avant de devenir « The Mascots » en 1960. Leur premier single, « Miracles », voit le jour en 1961 sur le label « King » de Cincinnati. Il leur vaut l’attention de DJ Eddie O’Jay qui sera le premier à jouer leurs titres et à leur donner des conseils. 1963, leur nom définitif est choisi, ce sera O’Jays. Quatre ans plus tard, premier album après quelques changements de musiciens et de label. Leur chanson « I’ll Be Sweeter Tomorrow (Than I Was Today) » sera leur première à se classer dans les dix meilleures ventes. Malgrè cela, les O’Jays sont vite découragés par les difficultés du métier et il faudra la rencontre avec le duo « Gamble & Huff » pour les remettre en scèle.

gamble&huff Gamble & Huff.

Cette rencontre intervient au moment même où le duo met sur pied son label baptisé « Philadelphia International ». Le trio O’Jays sera donc leur première signature. L’album « Back Stabbers » en fait des stars. La chanson « Love Train », aujourd’hui un classique de la soul, entre directement N°1 des ventes. Dans les années 70, les O’Jays renouvelleront cet exploit une trentaine de fois. Ce sera le cas avec « For The Love Of Money », titre le plus funk de leur repertoire qui sera repris par le rapper Melle Mel dix ans plus tard avec le même succès. Le disco arrive, qu’importe ! Les O’Jays enregistre « I Love Music Pt1 », gros succès de l’ère disco. Malheureusement, William Powell est atteint d’un cancer et obligé de quitter le groupe. Il enregistre « Message In Our Music » et décède en 1977. Ce membre d’origine est alors remplaçé par Sammy Strain, vétéran du genre soul au sein de la formation Little Anthony & the imperials. Cet evenement marque la fin de la grande période commerciale des O’Jays.

Si les O’Jays ont survécu au disco, c’est le funk des années 1980 ainsi que l’avenement du rap qui aura raison de leur popularité. En 1987, ils quittent le label du succès, « Philadelphia International » pour EMI. Mais l’album « Let Me Touch You », mélange du son de leurs classiques et du funk contemporain sera un pavé dans la mare. Les fils d’Eddie Levert, Gerald et Sean du groupe « Levert », aideront à donner une grande visibilité aux opus suivants mais leur carrière ne sera plus la même.

Discographie selective

o jays Back Stabbers (1972, Epic)***

ojays2 Survival (1975, Epic)***

ojays3 Family Reunion (1975, Edsel)***

ojays4 Message In The Music (1976, the right stuff)**

ojays5 So Full Of Love (1978, the right stuff)***

Artistes du même genre ou de la même époque : The Dramatics, The Isley Brothers, Billy Paul, Al Green, The Stylistics, The Four Tops, Harold Melvin & the blue notes, The Spinners.

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