Le peintre WILLIAM ORBIT

Le londonien de 46 ans, véritable pionnier surdoué de l’électronique, est de retour avec « The Painter », un album sublime.

Treizième album en 35 ans, le premier en huit ans. Le monsieur prend son temps. Lorsqu’on a produit et co-écrit « Ray Of Light » pour Madonna, l’argent n’est plus un problème. Le temps est donc un luxe que l’on peut se permettre. Et le temps est souvent une bonne chose pour inspiration et création. C’est le cas ici.

Une mosaïque de couleurs

Comme son nom l’indique, « the Painter » est une mosaïque de couleurs, de sons, de cultures. Une peinture magistrale, sur plusieurs couches, réalisée pour la planète tout entière. Inde, Afrique (« Heshima Kwa Hukwe »), le magicien des sons donne ici son maximum. « The Diver » en est une parfaite illustration. William Orbit parle à nos émotions avec le cœur. Ses coups de pinceau touchent en profondeur notre for intérieur. Des claviers aériens mélodiques, une voix ésotérique et un titre un brin nostalgique, apaisant, qui colle bien à notre époque. Il en va de même pour « Second Moon » mais dans un registre entièrement instrumental et davantage orienté « World music ». Sur « No Other World », il retrouve Beth Orton, compagne de longue date. Ils avaient déjà travaillé ensemble sur son « Strange Cargo III » de 1993. Elle co-écrit le titre ainsi que « I Paint What I See », plus bristolien d’inspiration.

Avec de nombreux « Grammy Awards » à son actif, de nombreuses productions pour U2, Pink, No Doubt et Madonna, entre autres, William Orbit n’a rien perdu de son génie. Au contraire. Grandiose !

William Orbit « The Painter » (2022, Warner)*** Acheter 

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