Une belle promenade entre Susheela Raman, Chaka Khan, Randy Crawford et Malia, créatures mythiques.
Et oui, la dame est à la croisée des chemins de ces univers. Sur « Till December« , on pense immédiatement à Randy Crawford sur l’album « Naked And True ». Ce côté acoustique funk et jazz et l’ambiance générale rappelle vite l’univers de la chanteuse des Crusaders. Sur « The Way We Were Before The War« , c’est le style Benson et sur « I Love The Man« , les productions jazz-funk des années 80 sont omniprésentes. Ce style léger, aérien, tout en finesse et techniquement dans le placement plutôt que dans la demonstration fait beaucoup de bien à l’esprit. Les sons de claviers, les guitares sont pour beaucoup dans cet effet. Parfois la basse ronde se fait slap (I Love The Man) et parfois il règne un sentiment d’eternité : « The Woman In The Corner ». Sur ce titre, piano et voix n’ont besoin de rien et Randy Crawford surveille de loin l’enregistrement.
Dans l’ensemble, cet album est dans le mid-tempo, la mélodie, le placement. Entre jazz et soul, une grande maturité règne dans le studio. Parfois, le groove se fait entendre, avec « The Clones » et « Whatever » notamment. Là, la section rythmique bass / batterie, les claviers et riffs de guitare ainsi que quelques contre-temps assurent à fond la base essentielle du funk et de la soul : Le groove. Mais toujours avec subtilité, placement et surtout efficacité.
Un bel album, fortement conseillé à tout amateur de funk, de soul et de jazz. Pour être plus clair, si vous aimez « Petite Blonde », Joe Sample et celles citées plus haut, cet album est pour vous : Clair!
[jwplayer mediaid= »2588″]