Si Curtis Mayfield a donné des lettres de noblesse à la soul de Chicago, si Common lui a apporté un style de rap et si la « house music » y a bien germé, c’est parce que le label « Chess » avait fait de la ville un haut lieu pour la musique, une place attirante et attractive.
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En effet, dès les années 1950, le label des frères « Chess », maison incontournable pour les artistes blues, se construit une solide réputation nationale puis internationale. Et lorsque le rock deviendra un phénomène culturel planétaire prenant racine dans le blues, « Chess Records » deviendra un label mythique. C’est si vrai que le milieu artistique musical lui rend encore hommage au 21eme siècle. Tels « Blue Note« , « Motown » ou « Stax« , « Chess » est encore source d’inspiration.
Elise Legrow en est une belle illustration. Pur produit de la ville, elle connaît parfaitement son histoire. Le choix des chansons reprises en est la preuve. Bien sûr, elle reprend des standards mais elle interprète surtout des chansons très populaires chez les afficionados de blues, moins connues du grand public. Avec la grande Betty Wright pour mentor, Elise Legrow s’est bien imprégnée de l’histoire et du son « Chess » avant d’en donner son interprétation. Grâce à sa voix bass très soul, à la présence de Steve Greenberg et celle de Mike Mangini (Joss Stone), elle offre un album funk / soul de belle facture. Les choix de production donnent à l’ensemble un son très « old school » vecteur de nombreuses émotions.
Avec cet album, Elise Legrow fait honneur à ses ainées telles Mariah Carey ou Whitney Houston. Elle s’approprie réellement ces classiques. A découvrir.
Elise Legrow « Playing Chess » 16 février (2018, S-Curve / BMG)** Acheter
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