Guy : New-Jack Swing masters.

guyclose En deux ans, ce trio a changé la face de la musique urbaine et montré la voie à suivre pour toute une génération d’artistes.

En effet, Guy a mis en place les bases du style « new-jack swing » suivi par toute l’industrie du disque entre 1988 et 1996. Le style « new-jack », c’était du chant traditionnel soul sur des rythmiques ternaires hip-hop. Son inventeur, Teddy Riley était le leader de Guy.

Il avait déjà crée le groupe « Wrecks N Effect » avec son frère Markell riley et avec Brandon Mitchell. En 1987, il monte le trio Guy avec les chanteurs Aaron Hall et Timmy Gatling. Leur premier album connaît un succès énorme immédiatement à sa sortie. Les titres « I Like », « Groove Me », « Spend The Night » et « Teddy’s Jam » innondent les radios et les clubs. En France, l’album se place dans la continuité du « I Want Her » de Keith Sweat de 1987 déjà produit par Teddy Riley. Leur son, neuf, aussi efficace pour le chant que pour le rap, s’inscrit dans la lignée du travail de Full Force. Mais les sons de claviers et la production sont totalement innovants.

Dans la foulée, Riley est demandé par de nombreux artistes et il devient le producteur N°1 entre 1988 et 1995. On lui doit également le succès mondial de Bobby Brown en 1988 avec l’album « Don’t Be Cruel » qu’il co-produit avec L.A. & Babyface. Puis on le retrouve aux côtés de Kool Moe Dee, Michael Jackson, Stevie Wonder, SWV, Jane Child, Today et bien d’autres encore.

Pour cette raison, le trio Guy met deux ans à sortir un deuxième opus. En 1989, Markell, frère de Teddy est assassiné et le trio entre en procès avec son manager, Gene Griffin, pour des raisons financières. C’est dans ce contexte que « The Futur » voit le jour en 1990. Damion Hall a remplacé Timmy Gatling. A nouveau, de nombreux singles à succès comme « Do Me Right » ou « D-O-G Me Out ». Les médias encensent leur travail et leur sens de l’innovation est reconnu par toute la profession. Là est l’intelligence de Riley. Il innove mais en laissant des repères à son public. Car le monsieur s’inspire très largement du funk des 80’s, en particulier de celui de Zapp, Mtum et Gap Band. Mais ses rythmiques, son travail au clavier (enseigné par Fred McFarlane) et sa façon de chanter sont nouveaux.

Ensuite, Guy se sépare parce que Riley donne priorité à son activité de producteur. Il forme le groupe Blackstreet qui connaîtra une réussite encore plus grande. Aaron Hall et Damion Hall sortent des albums solo au succès limité. On retrouvera Guy en 1999 / 2000 pour l’album « III » mais la nu soul et le R&B moderne sont passés par là, en partie grâce à leur travail et le public a changé d’horizon. L’album sera un échec commercial.

Discographie 

guy Guy (1988, MCA / Universal)***

guy2 The Future (1990, MCA / Universal)***

guy3 III (2000, MCA / Universal)**

 

Artistes du même genre ou de la même époque : Bobby Brown, Blackstreet, Today, Tony Toni Toné, Keith Sweat, Mint Condition, Bell Biv Devoe, After 7.

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