Originaire de Memphis, ville du prestigieux label « Stax« , Toni Green a connu des débuts musicaux précoces : « Mon père était musicien et tout le monde venait répéter à la maison. Les Bar-Kays, les Mad Lads, tout ce que la ville comptait de musiciens. » Après avoir fait ses gammes au sein des « Imported Moods », un ensemble vocal torride comme les aime sa ville, Toni rejoignait l’écurie du producteur de légende Willie Mitchell, aux côtés d’Al Green, Ann Peebles, Otis Clay ou Syl Johnson. Protégée d’Andrew Love des « Memphis Horns », fidèle de Marvell Thomas (le fils de Rufus et frère de Carla, deux stars associées au prestigieux label Stax), elle a tourné abondamment avec Luther Ingram et les Doobie Brothers avant de se faire un nom dans l’univers des studios new-yorkais. Choriste recherchée pour sa maîtrise des harmonies vocales, elle a pu côtoyer Dennis Edwards, Betty Wright, Millie Jackson, Luther Vandross, le SOS Band, ou encore le groupe Con Funk Shun. Bref ! Les grands du funk des années 80.
À son retour à Memphis au milieu des années 1990, Toni décidait de franchir le pas en enregistrant plusieurs albums sous son nom, avec la bénédiction de Willie Mitchell. Mais à cette époque, le hip-hop et la new-jack rêgnent en maître et la soul traditionnelle est moins en vogue.
C’est un producteur français, Sebastien Danchin qui la convainc de s’associer à « Malted Milk », groupe d’Arnaud Fradin, guitariste et chanteur. C’est à Nantes, ville des Hocus Pocus et de Dajla, entre autres, que « Milk & Green » enregistrent leur album. Et quel album ! Une soul pure et efficace avec des influences funk 80. Des reprises de Mary J Blige (star de la new-jack des 90’s), Syl Johnson ou Ann Pebbles (grands de la soul des 70’s) et des compositions originales très efficaces. Un premier album vraiment impressionnant par ses qualités vocales et l’ambiance générale qui s’en dégage. Fortement conseillé.