A y regarder de plus prêt, on se rend compte que la musique funk a vu passer un nombre incalculable de groupes ou artistes à la courte (voir très courte) durée de vie mais à l’impact immense sur plusieurs décénnies.
C’est le cas des Reddings. En quatre ans (1981-1985), cinq albums de funk pur, acoustique, agressif et le plus beau solo de bass de l’histoire du funk. Encore aujourd’hui, « Awakening » reste un titre phare, culte, pour tout amateur de bass. 3 Minutes de plaisir entre une bass « slap » et une batterie.
Les Reddings portent le même nom qu’un certain Otis, normal ? Oui, ce groupe de Georgie, Macon pour être précis, était l’idée de ses enfants. Dexter Redding (chant, bass) et Otis Redding III (guitare) forment un trio avec leur cousin Mark Locket (claviers, batterie). Bref ! Une histoire de famille en somme. En 1980, sortie de l’album « The Awakening ». A première vue, pochette minable et aucun grand nom vendeur, donc peu d’interêt. En terme marketing : O ! Mais, avec un peu de curiosité, on écoute et…On prend une claque. Ce fut le cas de beaucoup d’amateurs de funk à l’époque. Le bouche-à-oreille fonctionne rapidement et l’oeuvre devient une reference du genre.
D’une manière générale, sur l’ensemble de leurs albums, la famille Redding se place dans la lignée des Cameo ou autre T-connection : Un funk technique basé sur une solide base bass-batterie. Aucune concession pop. De la musique noire pour les noirs. Avec cette méthode, les Reddings ne réussiront jamais le succès à grande echelle. Leur meilleur classement sera N°6 du hit R&B avec « Remote Control » en 1980. En France, leur musique reste entre les mains d’initiés. Même chose en Angleterre. Mais quel que soit le genre de musique, les bassistes du monde entier connaissent « The Awakening ». Culte !
Discographie
Steamin’ Hot (1982, Believe Music)***
Artistes du même genre ou de la même époque : Cameo, T-Connection, Autumn, Atension, Dazz Band, I-Level, Jamaica Boys, Brick.