Chapelier Le Mutant.

 Louis Warynski est un enfant de l’électronique. Il est née à la grande époque des productions Arthur Baker et des innovations de la côte ouest des Etats-Unis.

Il arrive en 1984, année des films « Breakin' » et « Beat Street », symboles de la culture hip-hop. En 2004, il a 20 ans pour la sortie de « Ritournelle » de Tellier. Entre temps, Daft Punk et Air ont pris le contrôle de la « french Touch ». Oui, Louis Warynski est un enfant de l’électronique et tout cela transpire dans sa musique à commencer par ces fameuses bass claviers chères au coeurs de Tellier et du duo Air. Il suffit d’écouter « Oracle » pour bien comprendre. Il a grandi avec et chaque strate figure dans ses compositions.

Proche d’un saycet dont il a la même démarche, Chapelier fou semble également très influencé par les musiques de film. Warynski est un artisan. On reconnaît ses influences mais sa musique ne ressemble à aucune autre. Elle a déjà la maturité et la force d’artistes confirmés. Citons par exemple les Cinematic Orchestra période « Man With A Movie Camera ». A son tour et suivant leur exemple, il réussit un bel équilibre entre cordes classiques (violons), clarinette, guitare et programmations électroniques. Il a déjà la maitrise des ambiances. Pas étonnant si ses compositions sont demandées comme habillage pour des évènements audiovisuels. Autre point commun avec Saycet.

En l’espace de quatre albums, ce messin a installé son univers parfois étrange, souvent surprenant, toujours intéressant. Une musique mutante tout en nuance, un chapelier pas si fou…A découvrir.

Chapelier Fou « Muance » (2017, Ici D’Ailleurs)** Acheter

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.