Le collectif soul français DNVR sort enfin son premier album. Après de nombreuses premières parties pour des artistes confirmés, le groupe ose la carrière solo, à raison. Du groove à profusion, d’excellents musiciens, DNVR produit une soul bien agréable avec ces huit titres.
Les DNVR (comprenez Denver) se sont déjà bâti une solide réputation sur la scène R&B française. Denver, c’est sept musiciens excellents dont le plaisir de jouer est communicatif. Les sons de clavier de Romuald Boutelier, parfois limpides, parfois aériens ou lourds comme sur le terrible Jealousy ou sur le mélodique Hope Or Illusion servent à merveille la voix classique mais efficace de dame Angie. Jérémi Tomczyk assure la batterie comme un métronome, tout en placement et en groove. Excellent sur Story lorsqu’Angie susurre un « Back to life » à la soul II soul. À noter cette présence des cuivres assurés par Romain Alary (saxophone) et Geoffroy De Schuyter (trombonne) sur Never Leave Me Again.
Un groupe qui suinte groove funk et soul avec une sensualité remarquable. Et sur scène, c’est terrible. Vous le savez si vous les avez vu en ouverture de Faada Freddy et des Brooks.
C’est inévitable, les studios Motown et Stax viennent vite en référence. La soul des Amy Winehouse, Gizelle Smith ou Angie Stone aussi. Bref ! Aujourd’hui on dirait « soul vintage » mais ce terme fourre-tout et vide de sens s’adapte mal aux DNVR. Un groupe qui joue une soul de qualité dans la lignée des grands du genre, ça semble mieux.
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Photo : Charlotte Romer