L’immense saxophoniste et compositeur américain est de retour avec un album magistral, puissant, funk dans lequel il rend hommage à ses influences, à commencer par le prestigieux ZAPP band.
L’album
Fearless Movement est son premier album en six ans. Composé de 12 titres, l’album approche les 90 minutes. Pas avare le Kamasi. Certains titres dépassent les huit minutes. C’est le cas de cette magnifique reprise du Computer Love de Zapp. Il ne devait pas se rater car la chanson est un classique funk depuis près de 40 ans, chère au cœur des amateurs de funk. La reprise de 9’26 est superbe et méconnaissable. Une vraie relecture respectueuse du titre sorti sur l’album The New Zapp IV U en 1985. Pour le reste, le groove est partout, sur le lourd Get Lit enregistré avec maître George Clinton et le rapper californien D Smoke. Sur Asha The First avec un Thundercat déchainé ou encore sur Dream State avec Andre 3000 et le batteur Tony Austin à son meilleur.
N’oublions pas que Kamasi Washington fut un étudiant d’Herbie Hancock. Voilà pourquoi, funk, jazz-funk, hip-hop et R&B se côtoient ici dans une explosion de créativité. Fearless Movement est une expérience unique, d’une très grande cohérence. Intense, spirituel, visionnaire, l’album impose le respect. À rapprocher du travail de Kamaal Williams bien sûr mais également de Yussef Dayes ou de Flying Lotus, entre autres.
Les invités
Taj & Ras Austin, le chanteur et compositeur de Chicago BJ the Chicago kid, le producteur et multi-instrumentiste Terrace Martin, le bassiste et chanteur Thundercat, le géorgien Andre 3000 (membre du duo Outkast, également acteur), George Clinton, le claviériste jazz Brandon Coleman fou de funk et d’électronique, DJ Battlecat (grande figure de l’ère G-funk) sont là pour accompagner Kamasi Washington dans sa démarche. Bref ! un peu comme si ce que la nouvelle génération américaine compte de mieux dans le genre s’était donnée rendez-vous sur Fearless Movement.