Keith « Sabu » Crier A.K.A. Keith Sweat

keith sweat

Au milieu des années 80, Keith Sweat fait son entrée sur la scène musicale. Du moins le pense t-on. Car, en fait, l’artiste a déjà un beau parcours derrière lui au sein du groupe G.Q. 

Mais ce natif de Harlem, New-York, connaît le succès solo en 1987 avec l’album « Make It Last Forever » conçu avec son ami Teddy Riley, également natif de Harlem. Ensemble, ils créent le genre « New Jack Swing », populaire entre 1987 et 1996. L’album a encore une saveur funk et alterne ballades et titres up-tempo. La voix nasillarde de l’artiste apporte un plus et la chanson « I Want Her » innove dans sa rythmique ternaire. Il s’en vend trois millions d’exemplaires et le titre est N°1 des ventes.

En France, l’album connaît un beau succès grâce aux chansons « Don’t Stop Your Love » et « Make It Last Forever ».

Dans la foulée, Keith Sweat part en tournée avec la crème des musiciens de l’époque : Alex Bugnon (claviers), Poogie Bell (batterie), Keith Robinson (guitare) et Artie Reynolds (bass).

Ce succès phénoménal change le visage de la musique « black » de façon définitive. La pression sur l’artiste est énorme et il faut attendre trois ans pour la sortie de « I’ll Give All My Love To You », son deuxième album. L’oeuvre est une passerelle entre la musique d’hier et celle de 1990. Gerald Levert, figure emblématique de la soul américaine enregistre sur l’album dont le son est définitivement très contemporain. Teddy Riley produit un seul titre ici : « Your Love ». Le roi du « New Jack Swing » démontre qu’il connaît très bien l’histoire de la soul et celle du hip-hop. Succès confirmé !

keith sweat keith 3

La méthode ne changera plus les années suivantes. Le mélange Soul traditionnelle, hip-hop et R&B urbain sera sa recette. Il en sera ainsi en 1991 avec « Keep It Comin' » et son duo avec LL Cool J, le rapper emblématique des 80’s. Mais 1991 marque un certain recul des ventes. En 1994, l’album « Get Up On It » voit le jour et ramène l’artiste au niveau de ses deux premières oeuvres. Cet album est un indispensable de Keith Sweat. Le duo « Put Your Lovin’ Through The Test » enregistré avec Roger Troutman (autre grande figure du funk des 80’s et leader du groupe Zapp) est un chef d’oeuvre du genre. Le mélange entre le vocoder de Troutman et la voix nasillarde de Sweat est furieusement pensé. Il y a plethore de hits sur l’album. A nouveau fans de funk et fans de R&B plus moderne se retrouvent dans sa musique. Conserver son public de base tout en touchant un public jeune, c’est l’explication de son succès et de sa longévité.

keith 4

A partir de 1996, son succès n’est plus le même. Après dix ans de suprématie, le « New Jack Swing » s’essouffle et le courant « Nu Soul » emmené par D’Angelo, Erykah Badu et Maxwell prend le relais. Keith Sweat offre à son public un dernier grand album : « Still In The Game » sur lequel on trouve « Rumors », une très grande chanson dans sa carrière. Depuis, beaucoup de concerts mais plus d’enregistrement marquant. L’artiste est entré dans l’histoire de la musique « black ». Sa voix, son style ont marqué la musique urbaine. Il a également été un producteur talentueux pour les artistes Silk, Kut Klose, Ol’ Skool, LSG (le trio qu’il a formé avec Levert et Johnny Gill) et Dru Hill.

Discographie

keith Make It Last Forever (1987)***. Une oeuvre majeure dans l’histoire des musiques noires urbaines. Un album qui change le cours de l’histoire et ouvre de nouvelles voies pour les dix années suivantes. Un nouveau producteur à suivre : Teddy Riley. Acheter

keith sweat I’ll Give All My Love To You (1990)***. Essai confirmé. Keith Sweat suit la même méthode que « Make It Last Forever » pour ne pas perdre son public. Alternance de ballades chaudes et sensuelles et de titres up-tempo. Keith Sweat s’impose comme le « loverman » des années 1990. Acheter

keith 3 Keep It Comin’ (1991)**. Une production différente. Keith Sweat change de son mais en douceur. Un superbe duo avec le rapper LL Cool J (Why ?) et encore de belles ballades. Au revoir Teddy Riley. Acheter

keith 4 Get Up On It (1994)***. Album essentiel dans sa carrière. Superbe duo avec Roger Troutman (figure emblématique de la musique funk et leader du groupe Zapp) et un album plus nerveux. Acheter

keith 5 Keith Sweat (1996)**. Sweat reprend les ingrédients de « Get Up On It », énorme succès commercial. « Nobody » et « Twisted » sont des hymnes de sa carrière, des hymnes du courant « new-jack swing ». Déjà dix ans que le « loverman » domine le marché de la musique « black ». Acheter

keith 6 Still In The Game (1998)**. Tout a changé ! Maxwell, Erykah Badu, D’Angelo et d’autres ont fait leur entrée. La « nu soul » est là. Keith Sweat prend un gros coup de vieux. Une dernière fois, il laisse de grands titres. Sur « Rumors », sa façon de chanter est absolument époustouflante. Acheter

keith didn Didn’t See Me Coming (2000)*. Pas indispensable. Acheter

cover170x170 Rebirth (2002, Elektra / Warner)* Acheter

justme Just Me (2008). Non seulement pas indispensable mais celui qui a été un innovateur frôle le plagia sur « Girl Of My Dream » (Mario « Let Me Love You »)… Acheter

00-keith-sweat-ridin-solo-2010front Ridin’ Solo (2010, Kedar)* Acheter

keith-sweat-til-the-morning Til The Morning (2011,eOne)* Acheter

0004576972 Dress To Impress (2016, KDS / RAL)*** Acheter

 

 

 

 

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.