Sylvain Rifflet

rifflet Il y a une beauté un peu mystique dans cet album, un souffle original.

rifflet portrait

Sylvain Rifflet, déjà entendu aux côtés de nombreux artistes (Kenny Wheeler, Riccardo Del Fra, Fred Pallem…) nous offre un album puissant, à la base jazz, qui touche différentes cultures du monde. Il a cette qualité, rare, de susciter presque immédiatement des images de voyage l’espace d’un souffle de flûte (« 2 west 46th street ») ou de saxophone (« Glacissism »).

Rifflet a composé quelques musiques de film et de documentaire. Ça s’entend dans cet album. « Mechanics » est assez proche de « Man With a movie camera » des Cinematic Orchestra dans sa structure, dans l’approche des rythmes et des ambiances envoutantes. Flagrant sur « Fantoms ».

Sa musique est celle d’un architecte qui construirait une oeuvre complexe. Une impression de désordre qui prend forme peu à peu et finit par vous impressionner lorsque vous avez l’ensemble.

Tout est toujours subtil, dans le placement, la mise en place. Rifflet ne se contente pas de jouer, il va plus loin et nous emmène vers des horizons, des rives, abordés par peu de musiciens.  En général, vous savez comment ça finit ? Vous écoutez des années durant sans jamais vous lasser cette musique hors du temps mais qui habille si bien notre temps.

Sylvain Rifflet Mechanics (2015, Jazz Village / Harmonia Mundi)*** Sortie le 8 septembre 2015.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.