Après des années passées à travailler les courants « underground » branchés (hip-hop, drum & bass, electro…), Rory Graham a rencontré pop et blues pour concocter une musique aussi puissante que sa voix.
Cet anglais a écumé les scènes de son pays avec les « Rum Committee », son groupe hip-hop. Il est vite repéré par l’équipe Warner et travaille sur l’album « Bad Blood » de Bastille. Puis il suit la stratégie des E.P. avant la sortie de son titre « Human ».
Look dans l’air du temps, vrai talent pour l’écriture et une équipe d’éxperience : Rag N Bone a de nombreux atouts dans la poche pour apporter une belle et nouvelle pierre à l’histoire de la musique « made in U.K.« . Jamie Lidell est à ses côtés.
Originaire de Uckfield, au Royaume-Uni, Rory Graham travaillait dans l’associatif pour aider les personnes atteintes d’Asperger. Preuve d’une grande sensibilité qui transpire dans ses mélodies. Et s’il a déjà une longue expérience dans les courants hip-hop et drum & bass, il en va de même pour le blues. En effet, le monsieur a appris à chanter en imitant Muddy Waters. Sur les conseils de son papa, il participait à des concours de chant blues des nuits durant. Il n’avait pas vingt ans. Rien de tel pour vous donner confiance.
Cet album est incroyable dans sa conception. De nombreux éléments des cultures électroniques et hip-hop sont là mais tout en subtilité. Ils sont la base de son travail. Les claviers sont souvent utilisés en nappe, pour insister sur la mélodie et parfois les choeurs deviennent chorale, proches du gospel (« Odetta »). Sa voix rauque, d’inspiration blues (on vient de vous le dire !) habille parfaitement sa musique.
Pour résumer : Un look de taulard portoricain façon côté ouest des USA, une barbe à la « Games Of Throne », une masse corporelle proche des X-Clan (groupe de rap des années 1990) et une voix blues tantôt puissante, tantôt touchante (« Love You Any Less »). Beau cocktail pour devenir un phénomène. C’est en cours…
Rag ‘N’ Bone Man Human (2017, Sony)*** Acheter
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