Brian McKnight est remarqué dans les années 1990 grâce à sa musique soul mature et originale fortement teintée de gospel.
Entre les années 1990 et la décennie 2010, McKnight place dix albums dans le top 10 des ventes R&B aux Etats-Unis. Il écrit et produit ses albums seul même si parfois il fait appel à quelques noms prestigieux pour des collaborations. Ce sera le cas avec Puff Daddy, Underdogs ou Tim & Bob.
Un peu plus de vingt ans de carrière pour le monsieur. Une longévité remarquable sans bruit ni hit international mais avec des fans fidèles. Brian McKnight n’a jamais fait de concessions. Il a une forte personnalité et une discographie « homogène ». Rien ne laissait présager d’un tel parcours. A son arrivée en pleine domination du genre « new-jack swing« , sa soul décalée sonne un peu passée de mode. Pourtant, il a su s’imposer et sera nominé seize fois aux « Grammy Awards ».
Brian McKnight est de Buffalo, etat de New-York. Il a grandi dans une famille très impliquée dans le gospel. Il était lui même membre d’une chorale dont son grand-père était le directeur. Ses racines sont là. Ce sera évident sur le « U Will Know » des BMU en 1994. Mais très vite il explore d’autres genres. Le Jazz notamment. Il apprend à jouer de plusieurs instruments et à 18 ans, il signe son premier contrat d’édition.
Au début des années 1990, pour signer avec une maison de disques, le plus sûr est d’envoyer un enregistrement. La maison « Mercury » sera très intéressée par son travail. Particulièrement Ed Eckstine, son président. Contrat signé rapidement et commercialisation de la chanson « The Way Love Goes » qui se classe N°11 des singles R&B. Nous sommes en 1992. La suivante (« Love Is »), un duo enregistré avec Vanessa Williams, sera N°3 des ventes pop. Il réussit donc à toucher un large public, très encourageant pour la suite.
Pourtant, malgré un énorme « buzz », son premier album éponyme ne connait pas un grand succès commercial. La situation évolue un peu trois ans plus tard. Sa reprise du « Crazy Love » de Van Morrison plaît beaucoup tout comme sa chanson originale « On The Down Low ». Le deuxième album « I Remember You » vend donc mieux que le précédent.
Il faut également souligner l’énorme succès de la chanson « U Will Know » en 1994, autre explication de son succès un an plus tard. Ce titre de la B.O. du film « Jason’s Lyrics » a remporté un très gros succès, surtout dans la communauté noire. Brian McKnight est une figure emblématique de cet enregistrement avec Raphael Saadiq. On le sent très à l’aise avec le gospel.
1997 est l’année de « Anytime ». Sur cet opus, un de ses fans, un certain Robin Thicke, écrit la chanson « On Anytime ». Diddy, les trackmasters et le rapper Mase sont sur l’album. Doucement mais sûrement, McKnight passe d’une soul classique à un R&B plus contemporain…
1998, signature sur le prestigieux label « Motown » pour cinq albums. Ce contrat donne lieu à l’album « Back At One », album de 1999, son meilleur à mon avis.
2006, il quitte « Motown » pour « Warner ». Il prend un peu de distance avec la chanson pour jouer au basket et dans une comédie musicale. Il dirige également son émission de radio à Los Angeles.
Quatre albums dans les années 2010. Désormais, son rythme de sortie est plutôt tranquille après 25 ans de carrière. Mais sa voix ainsi que la qualité de ses chansons n’ont jamais changé.
Discographie
Brian McKnight (1992, Mercury)** Acheter
I Remember You (1995, Mercury)** Acheter
Anytime (1997, Mercury)** Acheter
Bethlehem (1998, Motown)* Acheter
Back At One (1999, Motown)*** Acheter
Superhero (2001, Motown)** Acheter
U Turn (2003, Motown)** Acheter
Gemini (2005, Motown)*** Acheter
Ten (2006, Warner)*** Acheter
Evolution Of A Man (2009, E1)** Acheter
More Than Words (2013, E1)*** Acheter
Better (2016, Brian mcknight Music)*** Acheter
An Evening With (2016, Universal)** Acheter
Genesis (2017, SoNo)*** Acheter