Charles BRADLEY : Hors Normes

Charles Bradley : Impressionnant chanteur noir des années 2000 qui a remis la soul des années 1960 façon James Brown ou Wilson Pickett au goût du jour.

Pour se faire connaître, Charles Bradley n’a pas emprunté les chemins les plus faciles. Né à Gainesville, Floride, en 1948, il grandit à Brooklyn, New-York. Il vit une partie de son enfance dans la rue.

En 1962, sa soeur l’emmène voir James Brown en concert à l' »Apollo », salle mythique de la grosse pomme. Ce moment va changer sa vie. Bradley est retourné par l’énergie de « Mr Dynamite », par son jeu de scène et son attitude. A son tour, il rêve de devenir une star. Il n’abandonnera jamais ce rêve d’enfant.

Après Brooklyn, Bradley s’installe dans le Maine pour des raisons professionnelles. Il devient un excellent cuisinier et en fait son métier tout en se produisant de temps à autre dans des salles locales.

La guerre du Vietnam est là. Bradley s’installe à Wassaic, New-York, et travaille comme cuisinier dans un hôpital psychiatrique. Neuf ans plus tard, il part pour l’Alaska avant de s’installer en Californie comme chef cuisinier. Il n’a pas emprunté les chemins les plus faciles, on vous l’a dit.

Pendant vingt ans, il joue dans de petits clubs. Mais rien de concret quand à une carrière dans la musique et l’artiste est pris de doutes profonds. Retour à Brooklyn. Sage décision car New-York est toujours « the place to be » pour réussir dans la musique. Et ça ne loupe pas. Un soir, alors qu’il chante à la James Brown au « Black Velvet », il attire l’attention de Gabriel Roth, patron du label « Deptones ». C’est un coup de coeur qui mène rapidement à une session studio et à la chanson « Take It As It Comes ». Roth présente Bradley à Thomas Brenneck, guitariste, compositeur et producteur du label. Le duo fonctionne à merveille et deux singles voient le jour sous le nom « Charles Bradley & the bullets ».

Comme souvent dans l’histoire, les artistes donnent le meilleur d’eux-même lorsqu’ils vivent des drames ou en situation de danger. Bradley découvre son neveu mort par balles après avoir tué son frère. Il met cette histoire en musique. Plusieurs singles en résultent comme « The World (Is Going Up In Flames) » et « Heartache And Pain ». En 2011, l’album « No Time For Dreaming » est commercialisé. Le chanteur est enfin en pleine lumière. L’album reçoit un accueil très chaleureux. « Victim Of Love » suit en 2013 avec le même succès. La soul des années 1960, éclipsée pendant presque quatre décennies est de retour. Le public est au rendez-vous.

Depuis, il suit la même voie. Le public noir américain adhère massivement. Le succès de l’album « Changes » en 2016 en est une preuve éclatante. Il ne lui reste plus qu’à signer un succès grand-public…Belle histoire, non ? Et belle leçon de vie, ne jamais abandonner ses rêves.

Discographie

 No Time For Dreaming (2011, Dunham records)*** Acheter

 Victim Of Love (2013, Daptones records)*** Acheter

 Changes (2016, Daptones records)*** Acheter

Artistes du même genre ou de la même époque : Sharon Jones, Lizz Wright, Lee Fields, Nicole Willis, Curtis Harding, James Brown, Wilson Pickett, Sam & Dave…

(Photo : Mark Shaw)

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