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La carrière du compositeur Hans Zimmer est surréaliste. Mondialement connu comme un excellent et prolifique compositeur de musiques de films, c’est pourtant par la pop la plus banale qu’il a débuté son parcours.

Né en 1957 à Francfort, Allemagne, il s’installe à Londres à l’adolescence. Là, il commence par quelques jingles pour la publicité. Il faut vivre. En 1980, il obtient une première expérience et pas des moindres : il travaille avec les « Buggles » sur l’album « The Age Of Plastic » et sur le classique « Video Killed The Radio Star ». Il officie ensuite brièvement avec la formation « Ultravox » puis avec les italiens du groupe « Krisma ». Incroyable, non ?

Après ces petites aventures, il se tourne vers le domaine qui assurera sa notoriété et sa richesse : les musiques de films. En compagnie du compositeur Stanley Myers et grâce aux retombées financières de la pop, il met en place des studios d’enregistrements à Londres. Ensemble, ils installent une nouvelle esthétique du genre « bandes originales de films ». Leur travail entre grands orchestres et incrustations électroniques fait recette. La demande est de plus en plus forte. Leur influence aussi. À cette époque, on leur doit les thèmes de « My Beautiful Laundrette », « Travail Au Noir », « Le Succès à Tout Prix » et d’ »Une Nuit De Réflexion », entre autres.

1986 et le temps de passer à une étape supérieure est venue. Il se joint à David Byrne et Ryuichi Sakamot pour la composition de la musique du « Dernier Empereur ». Mais c’est surtout son travail sur la musique d’ »Un Monde à Part », chef d’oeuvre consacré à l’apartheid, qui l’impose dans le circuit. En 1988, son travail sur « Rain Man » lui rapporte sa première nomination pour la « meilleure musique de film ». L’année suivante, film magistrale et musique à la hauteur pour « Driving Miss Daisy »(Miss Daisy Et Son Chauffeur). Ses compositions sont de plus en plus remarquables et son palmarès est déjà impressionnant : « Black Rain », « Backdraft », « Thelma & Louise », « Jour De Tonnerre »…

C’est avec Disney qu’Hans Zimmer obtient ses premières récompenses. En 1994, il signe la B.O. du « Roi Lion » et remporte un « oscar », un « golden globe » et deux « grammy ». Excusez du peu ! Un an plus tard, nouveau « grammy » pour la musique de « Crimson Tide » (USS Alabama). En 1996, Whitney Houston connaît un succès mondial avec le producteur Babyface grâce à des chansons enregistrées pour le film « Preacher’s Wife ». Le thème principale est signé Zimmer.

On pourrait penser que le monsieur est au top de sa carrière. Il n’en est rien. Le plus important reste encore à venir. Avec le temps, Hans Zimmer affine ses compositions et trouve un style, une marque immédiatement identifiable. Ses arrangements de cordes sont somptueux et les idées originales ne manquent pas. Les années 2000 sont à lui. « Gladiator », « Hannibal », « Le Dernier Samuraï », « Da Vinci Code » : Hans Zimmer.

Alors que la décennie 2000 touche à sa fin, il devient le compositeur attitré du réalisateur Christopher Nolan. Après l’écriture des musiques de « Sherlock Holmes » et des « Pirates Des Caraïbes », il se concentre sur la trilogie des « Batman » de Nolan. En 2010, son travail sur « Inception » est aussi incroyable que le film. Sa composition intitulée « Time » est à mettre au rang des chefs d’oeuvres. Un titre aussi intemporel que les grands thèmes de la musique classique. Il sera fidèle au poste pour « Interstellar ». Entre temps, il a signé la musique de « The Amazing Spiderman 2 ».

En 2017, l’association avec Nolan sur « Dunkerque » est toujours aussi efficace. Spielberg avait John Williams. Pour Nolan, c’est Zimmer. Que nous réserve t-il ? Après presque 40 ans d’intense création, a t-il encore de la ressource pour se renouveler et nous surprendre ? À suivre…

Près de 100 musiques de films portent sa marque. Voici celles qui ont notre préférence.

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Discographie selective

1986 « Rain Man » *** Acheter