Mark Ronson

ronson A la base, Mark Ronson est un DJ qui a travaillé avec des artistes aussi divers que la chanteuse soul Macy Gray, le rapper Jay-Z ou le comédien Jimmy Fallon.

Beau-fils de Mick Jones, guitariste des Foreigners, il a passé les huit premières années de sa vie en Angleterre. Il débute en apprenant la guitare et la batterie.

C’est son arrivée à New-York qui change sa vision de la musique. Là, il découvre la culture des DJ et devient un passionné des platines. A seize ans, il est un adepte de la culture hip-hop. Il fête ses seize ans en 1991. A cette époque, le trio Run DMC et les Beastie Boys sont encore très populaires et il en est fan. Il écoute de nombreuses mixtapes et s’entraîne dur aux platines. Il a aussi la chance d’avoir de la matière pour travailler avec la collection de vynils de papa.

A force de travail et d’errance dans les lieux underground new-yorkais, il attire vite l’attention de la société artistique et des stars de l’époque comme Tommy Hilfiger, par exemple. Ce dernier utilise ses talents pour sa publicité en 1997. Un an plus tard, c’est Sean « Puff Daddy » Combs qui le demande comme DJ pour la soirée de ses 29 ans. Cet environnement l’aide à se faire connaître rapidement. Il a un atout de taille assez inédit au début des années 90 : Il manie l’accoustique aussi bien que platines et electronique. Ce sera la raison du succès de son premier projet solo sur lequel on retrouve Sean Paul, Mos Def, Jack White des White Stripes et rivers Cuomo de Weezer. « Here Comes The Fuzz » connaitra une belle réussite en 2003 sur le label « Elektra ».

amy

Mais si le succès est au rendez-vous, Mark Ronson est encore un artiste pour les milieux branchés et pour un public de connaisseurs. Tout va changer en 2006 avec la sortie du « Back To Black » de la chanteuse Amy Winehouse dont il est l’artisan et producteur. Le son à la Motown est dans la tendance du moment mais décalé par rapport aux productions dominantes. C’est la clef du succès de l’oeuvre que l’on ne présente plus. « Version », son album de reprises suit un an plus tard. Comme tout producteur dans l’histoire des musiques urbaines, que ce soit Jam & Lewis, Babyface ou Teddy Riley, Ronson aura toujours plus de succès comme producteur plutôt qu’en solo.

En 2010, il enregistre un nouvel opus sous le nom « Mark Ronson & The Business Intl », son troisième album solo en fait. Le titre « Bang Bang Bang », enregistré avec le rapper Q-Tip des A Tribe Called Quest sort du lot et l’ensemble bourré d’idées est excellent mais le succès commercial est assez moyen comparé à ses productions. En 2011, il a une autre bonne idée : Epouser une française ! Ce sera Joséphine de la Baume, actrice, chanteuse et apparemment prof de français ! Voilà pourquoi il prendra quatre ans pour la conception de « Uptown Special ». A nouveau, des invités d’horizons divers comme Bruno Mars, le rapper Mystikal, Kevin Parker de la formation « Tame Impala » ou James Ford des « Simian Mobile Disco ». Un album qui reprend les sonorités du funk des années 80, entre autres et conçu pour la fête et la danse. Une vraie réussite, gros succès de 2015.

L’avantage du producteur est que son rôle se joue dans l’ombre. Il lasse donc beaucoup moins vite un public toujours avide de renouveau. Mark Ronson a donc encore beaucoup à donner et au vu de ses idées artistiques, il est probablement là pour longtemps. A suivre.

Discographie

Ronson1  Here Comes The Fuzz (2003, Elektra)**. Un mix de funk, de hip-hop, de soul et de rock pour un cocktail détonnant. Le tout avec le gratin des milieux hip-hop et R&B : Ghostface Killah, Anthony Hamilton, Nate Dogg, Sean Paul, Mos Def, M.O.P….Début prometteur.

Ronson2 Version (2007, RCA)**. Lily Allen et Amy Winehouse, deux chanteuses dont il a assuré le succès, sont de la partie ainsi que Kasabian, Santogold et Robbie Williams. Deux moments intenses et brillants : « Oh My God » et « Valerie ». Deuxième essai qui confirme ses talents.

Ronson3 Record Collection (2010, RCA)***. Tout est dit dans le titre : On écoute des disques passant d’un genre à l’autre au fil des titres. Ambiance des Caraïbes festive sur « Hey Boy », électronique froid mais festif sur « Glass Mountain Trust » (avec D’Angelo au chant), hip-hop sur « Circuit Breaker » avec des ambiances à la West Street Mob’…Le tout avec les voix de Andrew Wyatt (Fires Of Rome), Amanda Warner, Q-Tip et même Boy George. Terrible !

Ronson4 Uptown Special (2015, RCA)***

[jwplayer mediaid= »5925″]

Artistes du même genre ou de la même époque : Joey Negro, DJ Shadow, DJ Q-Bert, C2C, The Streets.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.