Slapbak

slapback A la fin des années 80, lorsque le premier album du groupe Slapbak voit le jour, c’est une vraie et agréable surprise pour les amateurs de funk.

En 1989, c’est le style new-jack et le hip-hop qui dominent la musique urbaine. La mort du funk est datée : 1987.

Mais de rares formations résistent avec un funk de qualité. Slapbak fait partie de celles-là. Au départ, c’est une idée de Jara Harris, multi-instrumentiste qui a fait ses armes aux côtés de Cameo et The Time. Il a également été membre du groupe « Randy & the gypsys », formation menée par Randy Jackson, frère de Michael Jackson. Le monsieur a donc un sérieux C.V.

Grâce à ce parcours, il réussi à signer un contrat avec « Warner » pour un premier album qui sera le meilleur. Un album funk sur lequel on retrouve le bassiste Bootsy Collins, le pape George Clinton et Larry Blackmon du groupe Cameo. Les grands du « P-funk » et du funk tout court sont là pour donner un coup de main. Les titres « Kickin’ The Do », « True Confession » (co-produit par Blackmon avec une terrible ligne de bass slap), « Love Story » (ballade très bluesy à la guitare et aux percussions très efficaces) sont de vraies réussites comme l’ensemble de l’album. A vrai dire, ce premier album est une perle à la frontière entre funk, blues et jazz et il sera difficile de rester à ce niveau ensuite. Quatre années seront nécessaires pour la conception du deuxième. En effet, « If It Ain’t Broke Don’t Funk Wid It » voit le jour en 1996 et sur un petit label. Le niveau des ventes du premier opus était loin des attentes d’une major comme « Warner ».

Slapbak réussit l’exploit, assez rare, de livrer un deuxième album aussi bon que le premier. Les stars du funk ne sont plus à leurs côtés mais leur funk est très bon. « Take My Time », « Funky Situation » ou « Pure funk » sont de très bonne facture. Dans la lignée des productions p-funk des 70’s avec une touche années 90. Décalé mais agréable. Les amateurs de Cameo, Con Funk Shun, Bar-kays, Dazz Band, Fatback ou Zapp y trouvent leur compte.

Ensuite, le groupe enchainera les albums avec la même constance et la même intégrité mais avec un succès moindre. Forcement ! Les amateurs de funk sont de moins en moins nombreux dans un marché dominé par une « nu soul » puissante et par un R&B très prolifique. Il y aura du bon et du moins bon mais vous devez surtout retenir les deux premiers albums.

Discographie

slapbak Slapbak (1992, Reprise / Warner)***

slapback2 If it ain’t broke, don’t funk wid it (1996, Toxic)***

slapbak3 Return Of The Fast Food Funkateers (2000, Orchard)**

slapbakgetto Ghetto Funkography (2004, Funk to the max)**

slapbacklast Underground Mayhem (2009, Corner Shop)**

Artistes du même genre ou de la même époque : Cameo, Mint Condition, Brooklyn Funk Essentials, Pimps Of Joytime .

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