SOULs

soul La « soul music » a de nombreuses ramifications. Un lexique pour en comprendre un peu mieux certaines…

 

Blue Eyed Soul

hall&oates Hall & Oates

Le terme « Blue Eyed Soul » fait référence à la soul et au R&B joués par des musiciens blancs. Il apparaît au milieu des années 1960 lorsque des artistes comme les « Righteous Brothers » sont remarqués avec des titres comme « You Lost That Loving Feeling ». Viendront ensuite les Box Tops, Mitch Ryder, Tony Joe White et les Rascals. Dans les années 1970 la « blue-eyed soul » est toujours populaire grâce à Hall & Oates, Robert Palmer, Average White Band ou Boz Scaggs.

Artistes principaux : Hall & Oates, Steve Winwood, Simply Red, Remy Shand, Fine Young Canibals.

Chicago Soul

mayfield Curtis Mayfield

Dans les années 1960, Chicago est parmi les trois haut lieux pour la soul avec Memphis et Detroit. Bien sûr, Curtis Mayfield en est la tête de liste mais la soul de Chicago comptait dans ses rangs de très nombreux artistes aussi variés que productifs. Major Lance, Jackie Wilson, Gene Chandler, les Chi-lites, Tyrone Davis, les Impressions ou Barbara Acklin menaient le genre. Des voix lead douces, des cuivres bien en avant et de nombreuses concessions à la pop caractérisaient le genre. Comme figures centrales aux côtés de Curtis Mayfiled, on trouvait le producteur et arrangeur Johnny Pate et le directeur artistique et producteur Carl Davis.

L’effondrement des nombreux petits labels indépendants dans les années 1970 mettra fin aux carrières de nombreux artistes à Chicago.

Artistes principaux : The Dells, Jackie Wilson, Curtis Mayfield, Jerry Butler, Tyrone Davis, The Impressions, Syl Johnson, Minnie Riperton.

Memphis soul

algreen Al Green

Il ne faut pas confondre la « soul de Memphis » avec la « soul du sud » qui était plus rude, plus « roots ». La « soul de Memphis » était très stylisée, plus moderne. Ce style de soul était très doux et assez sombre mais également très funk et très elegant. La quintessence de la soul de Memphis, c’est Al Green et son label « Hi ». Le grand architecte en était Willie Mitchell. C’est lui qui développe la « soul de Memphis » à la fin des années 1960 et qui la perfectionne dans la première moitié des années 1970. Mitchell et Green installent les bases de cette soul qui serviront ensuite à plusieurs générations.

Artistes principaux : Al Green, Booker T.Jones, Sam & Dave, Carla Thomas, Steve Cropper, Ann Peebles.

Northern Soul

La « Northern soul » n’est pas un genre. En général, les différents genre de soul trouvent leur nom soit en fonction de leur région d’origine soit en fonction de leur son. Ici, il s’agît d’un phénomène très répandu dans les clubs du nord de l’Angleterre au début des années 1970. Après la domination des « mods » et en pleine période « rock-prog », un mouvement « underground » mené par des DJ passionnés et des collectionneurs voit le jour dans des clubs qui ne jouent que de la soul des années 60 mais pas n’importe laquelle. Une soul rare, obscure, souvent interprétée par des artistes méconnus ou sous-estimés. Major Lance était un artiste emblématique de cette mode anglaise. Le phénomène « northern soul » sera très populaire au milieu des années 1970. C’est le courant punk et la musique disco qui y mettront fin. Des clubs du nord de l’angleterre qui jouent de la soul, c’était donc ça la « northern soul ». C’était donc plus un état d’esprit qu’une musique.

La soul de Philadelphie

gamble Gamble & Huff

Dans les années 1970, la soul de cette ville sera la plus populaire. Ses bases sont dans le groove du label « Hi » et dans le son des singles du label « Stax« . La « soul de Philadelphie » aura plus de cordes, plus de cuivres, des arrangements somptueux sur un rythme puissant, solide. Les voix et notamment la voix lead sont la priorité du style. Les papes de cette soul sont les producteurs Kenny Gamble et Leon Huff ainsi que Thom Bell. Ils mettent en place la texture, l’identité qui fera du genre un style de soul bien à part. Les trois producteurs s’occupent de Archie Bell, Harold Melvin & the Blue Notes, les Spinners, les O’Jays, les Delfonics, Billy Paul et d’une multitude d’autres artistes. La soul de Philly sera la base du disco.

Artistes principaux : The O’Jays, The Spinners, Lou Rawls, MFSB, The Stylistics, Teddy Pendergrass, Billy Paul, The Intruders, Eddie Levert.

Psychedelic soul

sly Sly

La « Psychedelic soul » était à la frontière entre soul, rock et funk. Elle est née à la fin des années 1960. Les rythmes très funk, agressifs, l’utilisation de l’électronique et des effets instrumental de studio installent les bases de la « soul psychedelic ». Il y avait un côté très sombre, voir parano dans cette musique qui rendait bien compte de l’état d’esprit de son temps. Les textes étaient souvent très militants en faveur du mouvement pour les droits civiques. C’était une soul contestataire, parfois un funk agressif emprunt de rock. A la base de cette soul, on trouve Jimi Hendrix qui se fera les dents sur le circuit soul avant de devenir un phénomène à part entière. Egalement très électrique mais avec un côté R&B plus affirmé, on trouve Sly & the family stone. Une musique à la conscience sociale forte, multi-raciale, entre joie, euphorie et vision pessimiste de la société. En fonction des drogues prises…

Sly est le porte-drapeau du genre. Il sera vite rejoint par les Temptations. Sous l’autorité du producteur et arrangeur Norman Whitfield, les Temptations évoluent vers une soul psychedelic avec des chansons comme « Ball Of Confusion » ou « Papa Was A Rolling Stone ». Whitfield écrira d’autres standards du genre comme « War » pour Edwin Starr ou « Smiling Faces Sometimes » pour les Undisputed Truth. La « psychedelic soul » mènera au funk, ce funk des Isley Brothers, Earth Wind & fire et surtout des Parliament / Funkadelic de Clinton.

Artistes principaux : Sly & The Family Stone, Funkadelic,

Smooth Soul

La « smooth soul » correspond exactement à ce qu’on en attend. Smooth : Doux. Une soul pour les romantiques, très stylisée. Une soul pour le sexe avec de belles mélodies et des ambiances crées pour la séduction. Musique, chant, production, tout est fait pour l’amour. Le genre débute avec Al Green et les Spinners et connaît une grande popularité dans la décennie 1980 avec Freddie Jackson et Luther Vandross, entre autres.

Artistes principaux : Freddie Jackson, Luther Vandross, Will Downing, Lillo Thomas, Surface.

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