Première écoute et les noms qui viennent à l’esprit ont plus à voir avec le Truffaz des années 2010 ou avec la « world music » d’Afrique qu’avec du jazz pour puristes : tant mieux !
Ce « bright shadows » est brillant. Brillant par sa diversité, par ses idées, par ses ambiances et par son concept. Anne Paceo explore encore, insistant cette fois sur les voix et sur des arrangements issus du milieu électronique.
« Jasmine Flower » et vous voici en compagnie de William Orbit, celui des années 1990. « Calle Silencio » et c’est « El Tiempo De La Revolucion » qui transpire dans une pop enivrante très 70’s et hypnotique. « Bright Shadows » est une belle porte d’entrée vers un univers plus « groove« . Sa rythmique y est pour beaucoup. Mais Anne Paceo, bien que très à l’aise dans la pop et le « groove », est également capable de douceur et de sensualité. Ecoutez « Hope is a swan », vous comprendrez. Là, monsieur Panzani rappelle, s’il en était besoin, que son sax est aussi sensuel que celui d’un Wayne Shorter. C’est beau, tout simplement. Brillant par sa diversité on vous a dit. « Nehanda » et vous êtes sur le territoire africain, celui de la trance, celui du mystique afro-beat et des chants d’incantations. Enfin, « The Shell » est là et avec lui tout l’univers d’un Nicolas Leroux.
Pour résumé, cet album est un voyage un peu magique entre la pop, l’électronique et le jazz avec voix pour priorités. Juste magnifique.
Anne Paceo « Bright Shadows » (2019, Laborie Jazz )*** Sortie : 25/01/19 Acheter
photo : Sylvain Gripoix