« Cinematic Orchestra » a la foi

 Ce qui marque d’abord, c’est la production, la qualité du son. Certes, « Cinematic Orchestra » n’a jamais été mauvais dans le domaine mais là, on passe plusieurs niveaux.

[jwplayer mediaid= »21814″]

Peut être le montant du budget injecté y est-il pour quelque chose…Sûrement. Car entre « Petite Fleur » et « To Believe », les « Cinematic » ont enregistré la musique du documentaire « The Crimson Wing » pour Disney. Le genre de plan qui rapporte beaucoup, beaucoup d’argent.

Avec « To Believe », les « Cinematic Orchestra » s’essaient au concept album avec brio. Le thème est très actuel. La foi, qu’elle soit religieuse ou pas mais la foi. Croire, c’est primordiale pour tenir, pour avancer surtout en des temps troubles. Car avoir la foi, c’est avoir trouvé un sens à sa vie, quelque soit le domaine.

Pour illustrer le thème, le groupe écossais s’est entouré de nouveaux talents tel Heidi Vogel, chanteuse britannique de soul et de jazz, tel Tawiah, également britannique et dont les racines musicales sont aussi dans la soul. Aborder la foi en musique passe forcement par la soul et le gospel. Les « cinematic » le savent bien. « Grey reverend » est le seul américain du projet. Signature du label « Ninja Tune » (leur label), ce chanteur est arrivé avec une folk originale il y a plus de dix ans. Sur « Zero One / This Fantasy », sa voix limpide sert parfaitement ce titre intense dont la rythmique et les arrangements rappelleront le « Man With a Movie Camera » aux fidèles du groupe.

Le vétéran ici se nomme « Roots Manuva ». Ce rapper londonien a profondément marqué l’histoire de la culture hip-hop de sa voix aussi identifiable que celle d’un melle mel ou d’un common. Au service de sublimes arrangements symphoniques, sa carrière gagne encore un cran.

« To Believe » est un album hors norme. Une musique qui sublime tout, la bande son d’une époque. Les cordes classiques rencontrent des mélodies de piano superbes magnifiées par des voix d’exceptions (« A promise »). Les nappes de claviers flirtent avec des rythmiques puissantes et des sons de bass lourds, des sons électroniques servent des mélodies symphoniques intemporelles renversantes (« The Workers Of Art ») comme Jason Swinscoe et ses potes savent si bien le faire.

« To Believe or not to believe », that is the question. Un conseil, laissez vous tenter, vous ne le regretterez pas. Rare, très rare ce niveau. 

Cinematic Orchestra « To Believe » (2019, Ninja Tune)*** Acheter

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.