Tout le monde vous parle de ce nicois depuis quelques temps. Nous aussi avons beaucoup apprécié le travail de ce DJ. Ce qui nous semble important, essentiel même pour bien comprendre l’album et son impact, c’est l’équipe assemblée par Tristan Casara, vrai nom de The Avener.
Sur son album, des artistes en developpement depuis le milieu des années 2000, pour la plupart.
Par exemple, Nicolaj Grandjean, norvégien du label « Music For Dreams », comme Bliss, s’était fait connaître avec une pop sucrée et mélodique et des titres comme « Heroes & saints ». Les concepteurs des « Buddha Bars » lui avaient donné un bon coup de main pour sortir de l’ombre. Il est sur l’album.
Par exemple Ane Brun. Norvégienne elle aussi, elle a travaillé avec nos chouchou de Bliss mais également avec Peter Gabriel. Elle est sur l’album.
Autre exemple, Rodriguez. Lui est de Detroit et son parcours a été long et chaotique avant d’être connu et reconnu. Il est sur l’album.
Citons enfin Phoebe Killdeer, artiste qui a collaboré avec nos frenchies Basement Jaxx et avec Marc Colin, concepteur du projet « Nouvelle Vague », entre autres. Comme Ane Brun ou Grandjean, elle se situe entre electronique et pop mélancolique.
Un casting eclectique donc mais pour une belle coherence.
Ensuite, le choix des samples et des reprises est aussi intelligent que le casting. Qui se souvenait encore de Mazzy Star ? Franchement ? Ils avaient pourtant marqué l’année 1993, encore une fois avec une pop aérienne et mélancolique. Ils sont la base du titre « Fade Into you ».
Parfois, The Avener marche également sur les traces de Ludovic Navarre. De nombreux points communs avec le « Tourist » de St Germain comme le travail des claviers ou l’utilisation du catalogue de John Lee Hooker, legende du blues, sur « It Serves You Right To Suffer ». Esperons que le monsieur ait mieux obtenu les droits que St Germain…
Effectivement, tout cela donne l’impression d’une errance d’un genre à l’autre, d’une époque à l’autre. Mais ne vous y trompez pas, cette errance est organisée et très intelligente. Et le résultat l’est aussi.
The Avener Wanderings of the avener (2015, Capitol)***