Le BLUES

blues Le Blues a pour sujets la tradition et l’expression personnelle. Sa base est restée la même depuis sa création. La plupart des titres de blues ont une structure simple et sont ouverts à des improvisations sans fin, qu’elles soient musicales ou lyriques.

Le Blues a grandi à partir des chants africains, du negro-spiritual. A la fin du 18eme siècle, les africains-américains chantaient des chants traditionnels qu’ils ont confronté au folklore américain et à la country des Appalaches. De nouveaux genres hybrides sont apparus dans chaque région mais tout les enregistrements blues du début du 19eme se distinguent par une guitare acoustique simple et du piano.

Après la 2eme guerre mondiale, le blues se fragmente, certains restant proche de la tradition acoustique, d’autres allant sur le territoire du jazz. Mais tous suivent l’exemple de Muddy Waters en jouant un blues électrique. A partir de là, le Blues se développera de ces deux façons : Soit électrique, soit acoustique dans la plus pure tradition.

Le Blues du delta

John Lee Hooker John Lee Hooker

Par « Delta Blues« , on entend le blues qui vient du sud du Mississippi. Dans sa conception primaire, c’est la première forme de musique dominée par la guitare. Les premiers enregistrements datent de la fin des années 1920. Jusqu’au milieu des années 1930, ce blues consiste en un chanteur et sa guitare. Parfois, rarement, on y entend une section de cordes. La profondeur des sentiments est la priorité du chant. Ces même chants sont souvent passionnés et très poétiques. La guitare « slide » est de mise. Encore aujourd’hui, certains artistes travaillent de la même façon.

Les grands noms de ce type de blues sont John Lee Hooker, Robert Johnson, Muddy Waters, Son House, Big Joe Williams.

Le Blues de Chicago

B.B. King B.B. King

Ce que nous appelons aujourd’hui « Blues de Chicago » s’est développé à la fin des années 40 et dans les années 50 à Chicago et à partir du « Delta Blues ». Ici, le Blues est joué par de petites formations. On y entend batterie, bass, piano, parfois du saxophone, de l’harmonica et de la guitare bien sûr. La forme était souple et ouverte au jeu de chaque musicien et à l’improvisation. A la fin des années 1950 et au début des années 1960, le guitariste devient leader et le groupe adapte son travail sur celui du guitariste. B.B. King et T-Bone Walker sont les maîtres du genre. Petit à petit, des cuivres sont ajoutées à l’ensemble. Petit à petit, le Blues de Chicago fusionnera avec le rock. Mais aujourd’hui encore, il est tel qu’il était dans les années 50 et 60.

Les grands noms sont, on vient de vous le dire, B.B. King et T-Bone Walker mais également Otis Rush, Paul Butterfield, Willie Dixon, Buddy Guy, Little Walter et Luther Allison.

Le Blues du Texas

Stevie Ray VaughanStevie Ray Vaughan

Le « Blues du Texas » est beaucoup plus cool et relax que tous les autres genres de blues. Il apparaît au milieu des années 1920, caractérisé par un travail de guitare acoustique très riche et recherché. La voix se limite presque à un simple accompagnement du jeu de guitare. Les textes traitent beaucoup moins des affaires de coeur et des états d’âme. Après la seconde guerre mondiale, ce blues devient presque entièrement électrique avec des cordes très jazzy et quelques cuivres en arrière plan. C’est encore le cas aujourd’hui malgré quelques variantes.

Les grands noms sont Stevie Ray Vaughan, Clarence Brown, Bobby Bland, Johnny Copeland, Lightnin’ Hopkins.

Les générations suivantes apporteront une touche contemporaine due surtout à la qualité de la production. Mais, on peut toujours les classer dans une de ces trois catégories. De nombreux sous-genres se sont développés à partir de ces trois ensembles mais c’est la structure de base encore aujourd’hui.

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.