FEMI KUTI

 Fils de Fela, légende de l' »afro-beat », Femi Kuti a passé des années à jouer aux côtés de son père jusqu’à la mort de celui-ci à la fin des années 1990.

[jwplayer mediaid= »17798″]

Être dans le groupe de son père a été un avantage et une véritable « malédiction ». Avantage parce qu’il lui était facile d’obtenir de la visibilité dans les médias et encore plus aisé d’attirer l’attention sur ses projets. Malédiction simplement parce qu’il est toujours vu comme le fils de Fela quelque soit la qualité et l’originalité de ses albums.

Né à Londres puis élevé à Lagos, Nigeria, Femi Kuti commence donc au sein du groupe « Egypt 80 ». En 1986, il met sur pied la formation « Positive Force » et s’impose comme un artiste à part entière. Son premier album voit le jour sur le label « Tabu« , plus connu pour son catalogue funk et R&B que pour la musique africaine. Sorti en 1995, l’oeuvre est bien accueillit en Europe et en Afrique. Il passe les années 1996 et 1997 à sillonner l’Europe en tournée. Après la fermeture du label « Tabu », il signe avec « MCA », structure bien plus solide. Là, il met en place une musique afro-beat très influencé par le funk et le jazz. Il a le même sens de l’activisme politique que papa. Son succès gagne le territoire américain.

Mais 1997 est une année maudite. C’est l’année du décès de son père à cause du sida. Cette même année, il perd également sa soeur Sola. Pas facile de créer et de jouer dans ces conditions. Il écrira plus tard le titre « 97 », reflet de cette période tragique. Fin 1997, il réussit quand même à signer avec « Polygram », label majeur et leader à cette époque. « MCA » profite de l’occasion pour rééditer « Shoki Shoki » en 1999. Un an plus tard, il revient avec « Fight To Win » et part en tournée aux USA avec le groupe « Jane’s Addiction », histoire d’élargir un peu son public. C’est l’époque où il se rapproche étroitement de la culture hip-hop. Sur « Fight To Win », on entend « Mos Def » et « Common« , rappers d’excellence.

Les années 2000 seront difficiles, pas uniquement pour lui. Le marché du disque est en pleine restructuration, en pleine crise. Il donne de nombreux concerts et quelques compilations sont commercialisées. On l’entend également sur la B.O. du jeu « Grand Theft Auto IV ». Mais peu de nouveaux enregistrements.

Il refait surface en 2008 avec « Day By Day », premier album en sept ans. Cet opus l’impose comme un artiste au style unique et très original par rapport à son père. Désormais, il est Femi. En 2011, sorti d' »Africa For Africa », mélange de nouveaux et anciens titres. 2013, enregistrement de « No Place For My Dream » remplit uniquement de nouvelles compositions.

Le voici donc de retour. 2017 est l’année de « One People One World ». Comme son titre l’indique, l’album est très engagé politiquement. Un dixième album véritable message d’espoir et de réconciliation sur des musiques nerveuses et aussi combatives que les textes. Enregistré à Lagos avec son groupe « Positive Force », « One People One World » utilise reggae, highlife, soul et R&B avec les racines africaines et caraïbéennes. Un album redoutable.

Discographie

  Femi Kuti (1995, Tabu / Motown)***

 Shoki Shoki (1999, MCA)** Acheter

 Fight To Win (2001, MCA)***

 Day By Day (2008, Downtown / Mercer Street)*** Acheter

 Africa For Africa (2011, Knitting Factory)*** Acheter

 No Place For My Dream (2013, Knitting Factory)*** Acheter

 One People One World (2018, Knitting Factory)*** Acheter  Sortie Février 2018

 Artistes du même genre ou de la même époque : Tony Allen, Ziskakan, Thomas Mapfumo, Ismael Lo, Baaba Maal…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.