TEXIER

 Henri Texier est un parisien de souche. Il a commencé sa carrière à l’âge de quinze ans dans des clubs de la capitale comme pianiste. Rapidement, il se tourne vers la bass pour jouer avec le groupe de Jef Gilson.

Cette expérience le met en contact avec le batteur Daniel Humair. Ensemble, ils deviennent la meilleure section rythmique de la France des années 1960. Très vite, ils tournent avec les stars américaines du jazz telles Bud Powell, Donald Byrd, Phil Woods, Dexter Gordon et Chet Baker.

En 1968, Texier et Humair sont rejoint par le pianiste Martial Solal. Le trio travaille avec le saxophoniste Lee Kunitz. La même année, Texier forme le groupe « European Rhythm Machine » avec Woods, Humair, Gordon Beck et George Gruntz.

Dans les années 1970, il prend le temps d’apprendre le oud, la flûte et le violon ainsi que les percussions. Le monsieur se met également au chant. A son retour, il officie régulièrement aux côtés de Louis Sclavis et d’Aldo Romano. En 1986, il entreprend une relation fructueuse avec le label « Label Bleu ».

Dans les années 1990, son fils Sébastien rejoint la formation du papa assurant souvent la clarinette. On le retrouve régulièrement sur les terres d’Afrique Du Nord. A la fin des années 2010, ce formidable contrebassiste est connu et reconnu pour son style unique loin des formats et des sons imposés par les américains. En juin 2001, il était fait chevalier de la légion d’honneur.

2018, année de « Sand Woman ». Six titres dont cinq au dessus des dix minutes. Un jazz tendu, dense et  terriblement groovy. A la façon d’un Prince sur N.E.W.S., Texier se donne du champs, de l’espace pour mettre en avant ses musiciens et la liberté de jouer. Parfait pour les délires psyché du formidable Manu Codjia, pour les ballades cuivrées de Vincent Lê Quang et du fils, idéale pour les balayages et les solos du torride Garrigue. Le jazz, c’est la liberté, l’improvisation. 10, 12 minutes, pas mal pour s’exprimer en studio.

La musique de Texier est insaisissable, libre, chaude. Une belle relecture de titres anciens et rares toujours aussi bons à écouter.

 Henri Texier « Sand Woman » (2018, Label Bleu / L’Autre Distribution)*** Acheter

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