Richard Bona rend visite à Cuba. Pour la première fois, le camerounais s’éloigne de son pays, de son continent et du jazz pour rendre hommage à la musique cubaine.
Cette musique, née sur le continent africain ,ne l’oublions pas, s’est ensuite développée sur l’île des cigares. Bel héritage légué aux générations suivantes. Et Bona rend un hommage plus que réussi, tout en subtilité avec un feeling langoureux, suave, sensuel.
Il alterne belles ballades dont il a le secret et titres plus dansants. Un bel hommage aussi à la génération cubaine émigrée à New-York dans les années 1970, la « Fania » et ses illustres membres en tête. Car Bona a passé beaucoup de temps dans la grosse pomme dont il connaît bien l’histoire. Sans transition, on se retrouve parfois en pleine ambiance « acid » à la Barretto avant de rejoindre Cachao, traversant époque et genre, du « son » à la salsa. A ses côtés, une formation composée uniquement de musiciens cubains pour 1H30 de bonheur.
Un très bel album en vérité mais avec Richard Bona, c’est un euphemisme. Un album différent des autres, une petite parenthése dans sa carrière, belle parenthèse. A noter que cet album marque l’arrivée du bassiste sur le label « Qwest » d’un certain Quincy Jones…
Fortement conseillé.
Richard Bona / Mandekan Cubano Heritage (2016, Membran Quest)*** Acheter ou Acheter