Cécile McLorin Salvant

salvant La chanteuse Cécile McLorin Salvant est une adepte de jazz depuis longtemps maintenant. Elle a attiré l’attention du public américain en remportant le concours de chant jazz « Thelonious Monk » en 2010. 

Elle est née à Miami, floride, d’une mère française (si !si !) et d’un père haïtien. Son intérêt pour la musique remonte à son plus jeune âge. Elle commence le piano à l’âge de cinq ans et chante dans des chorales de Miami à huit. Jusque là, assez classique comme parcours.

Ensuite, elle apprend le chant classique au conservatoire d’Aix-en-provence, chez nous ! Moins classique déjà ! Ensuite, elle se produit avec Jean-François Bonnet et s’implique de plus en plus dans le jazz. 2009 : Premier album simplement intitulé « Cécile ». Un an plus tard, direction Washington D.C. pour se produire avec des artistes de la région. En 2012, on l’entend sur l’album « Gouache » du pianiste Jacky Terrasson. Ensuite, sortie de son premier album aux USA, « Womanchild », album qui la fait également connaître dans l’hexagone. Et vous savez quoi ? Bel album.

2015, retour avec « For One To Love ».

Discographie

cecile1 Cécile (2010)***

cecile2 WomanChild (2013, Mack Avenue)***  « Womanchild », avec cet album, on découvre l’étendue de ses capacités vocales et une technique irréprochable ainsi qu’un beau sens du lyrique. La dame a un certain charisme. Ses idoles sont Billie Holiday, Sarah Vaughan et Ella Fitzgerald : ça s’entend et elle n’a pas à rougir de la comparaison. Mais Salvant a son style, original, un timbre de voix vite identifiable. Son travail sur « There’s a lull in my life » rappelle un peu Sade.

Pour la soutenir, un « fucking band » comme on dirait aux etats-Unis : Aaron Diehl (piano), Rodney Whitaker (bass), James Chirillo (guitare) et Herlin Riley (batterie). Ce beau monde joue des reprises et des compositions originales. Salvant y ajoute sa touche de naissance, son origine française, avec « Le Front Caché Sur Tes Genoux ». Mais le plus fort sur cet album, à notre avis, est le titre éponyme. « Womanchild », est le titre qui la met le mieux en valeur.

Un album qui prouve qu’elle a définitivement tout ce qu’il faut pour aller loin, très loin.

salvant newcover For One To Love (2015, Mack Avenue / Harmonia Mundi)***

Voici donc la suite. Elle s’affirme encore un peu plus. Des reprises, Burt Bacharach & Hal David ainsi que Bessie Smith, entre autres. A nouveau, petite exploration de la culture française puisqu’elle reprend « Le Mal De Vivre » de Barbara. Et là, ça s’appelle prendre un risque. D’entrée, un « Fog » avec une ambiance somptueuse et des balayages de monsieur Lawrence Leathers à la hauteur de la voix de madame. « Left Over » est un petit bijoux et ici, no comment ! Nous vous laissons écouter. Sur « Something’s Coming », c’est Paul Sikivie qui prend du plaisir. Le contrebassiste s’éclate et nous aussi. Plus de 10 minutes de plaisir. L’ensemble est de même facture.

D’habitude, nous avons un certain dédain pour les musiciens qui restent très classique. Mais pour une fois, il faut bien admettre que ce classique là fait du bien. Fortement conseillé.

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