Cypress Hill Revolution.

logo cypress La génération qui a vingt ans aujourd’hui n’a jamais entendu parler de Cypress Hill. Pourtant, l’influence de ce groupe dans la culture hip-hop est énorme.

Le groupe Cypress Hill se fait connaître au tout début des années 90. Ils sont alors les premiers latinos à se lancer dans le rap. A l’époque, leurs prises de position pour la légalisation de la marijuana assurent au groupe une belle médiatisation. Mais, c’est avant tout leur musique qui assure leur succès. Des rythmes solides, lourds et lents et des boucles de batterie et de bass innovantes créées par DJ Muggs (influence majeure pour Dr Dre et pour la génération trip-hop en Angleterre) et la voix pincée et nasillarde à l’extrème de B Real sont les deux raisons de leur réussite. Cypress Hill dégageait une energie inédite dans le rap, une personnalité inédite et une musique tellement funky, surtout sur les deux premiers albums.

Le groupe avait commencé sous le nom « DVX » en 1986. A l’époque, Senen « Sen Dog » Reyes, Lawrence « Muggs » Muggerud, Louis « B Real » Freese et Mellow Man Ace forment le groupe. Ils débutent avec une musique hybride, entre hip-hop et culture cubaine. En 1988, Mellow Man Ace quitte le groupe rebaptisé Cypress Hill. La formation se produit dans des lieux branchés de Los Angeles et signe finalement avec le label « Ruffhouse » de Philadelphie en 1991. La deflagration a lieu au début de l’année 1992. Quelques mois après la sortie du premier opus, leur musique est dans la rue, les radios et dans des clubs branchés, à Los Angeles et à New-York. On peut ici parler de phénomène. Les titres « How I Could Just Kill A Man » et « The Phuncky Feel One » marquent les USA et la France completement sous etat de choc. Aux USA, l’album est immédiatement N°1 des ventes grâce au titre « Insane In The Brain ».

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A l’été 1993, Cypress Hill remet ça avec « Black Sunday ». Davantage orienté rock, « Black Sunday » touche un public universitaire blanc basé dans les banlieues riches. Bref ! Le public « Beastie Boys« . Du coup, il perd un peu son public hip-hop de base. Mais la production est toujours remarquable. La direction artistique sera encore plus sombre sur « Temple Of The Boom » en 1995. Les ventes sont toujours très bonnes mais aucun hit sur l’album et le public hip-hop responsable de leur succès s’éloigne encore un peu plus.

1991-1995 est la période d’or de cette formation. Un vrai raz-de-marée sur quatre années.

A partir de 1996, doucement mais sûrement, Cypress Hill amorce sa séparation. Sen Dog s’en va en 1996 et Muggs passe l’année suivante à travailler sur son album solo, « Muggs Presents The Soul Assassins », une vraie réussite et un gros succès rap de l’année 1997. Néanmoins, « IV » voit quand même le jour en 1998. Sen Dog est de retour. 2000, sorti de « Skull & Bones », double album partagé entre rap et rock. Leur public n’est plus du tout le même. L’effet de surprise non plus. Dix ans après ses débuts le groupe n’a plus le même impact.

En 1991, il était une alternative au « G-funk » de Dr Dre et la relève au « daisy age » new-yorkais, plus funky et vibrant que Wu tang clan.

En 2000, la relève des common et des artistes du label « Rawkus » montre la voie à suivre. Cypress Hill fait désormais partie de l’histoire même si les albums suivants contiendront toujours de bons titres.

Il faut enfin noter leur important rôle de producteurs dans les années 90, notamment avec House Of Pain, Funkdoobiest et Da Lench Mob. Muggs sera génial sur le « Jump Around » des House Of Pain, hit mondial utilisé dans de nombreux films. En 1992, pas une soirée étudiante, pas une soirée hip-hop branchée, pas une programmation radio sans ce titre.

Discographie

cypress Cypress Hill (1991, Ruffhouse)***

cypress 2 Black Sunday (1993, Ruffhouse)***

cypress3 Temple Of The Doom (1995, Ruffhouse)**

cypress4 IV (1998, Ruffhouse)**

cypress5 Skull & Bones (2000, Columbia / Sony)***

cypress6 Stoned Raiders (2001, Columbia / Sony)**

cypress7 Till Death Do Us Part (2004, Columbia / Sony)*

cypress8 Rise Up (2010, Priority Records)**

Artistes du même genre ou de la même époque : Body Count, N.W.A., Naughty By Nature, Das EFX, Gravediggaz, House Of Pain, Funkdoobiest, Pete Rock.

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