JAZZ-1999 / Erik TRUFFAZ

 Bien sûr il y a le romantique et renversant « Snake charmer man », bien sûr il y a les diversions orientales très réussies de « Saloua », bien sûr Erik Truffaz n’a eu cesse de chercher de nouvelles voies nous surprenant constamment allant du rock (« walk of the giant turtle ») à la pop délicieuses et sucrée (« In Between ») en passant par les nouvelles tendances urbaines.

Il n’en reste pas moins que son chef d’oeuvre, l’album qui sort du lot, celui qui incarne son parcours est bien « Bending New Corner ».

Un album aussi puissant marque pour toujours artistes et public. Soudainement, Herbie Hancock et ses « headhunters », Miles et ses démons secrets reprenaient vie en cette fin de 20eme siècle. Hip-hop et courants électronique en plus. Là réside la force de « Bending New Corners ». Le laboratoire « Silent Majority » révèle le résultat de ses travaux chez « Blue Note« . Les lignes de bass de Marcello Giuliani -ainsi que son intervention à la production- sont énormes. Marc Erbetta assure les rythmiques avec une précision, une puissance et une constance hallucinantes. Nya joue un rôle clef. Sa voix sent bon la Jamaïque et le Bronx du sud. Patrick Muller et Erik Truffaz assurent mélodies, douceur et nostalgie, celles qui donnent un aspect intemporel à un album, une beauté renversante à la « kind of blue ».

Une vraie formation composée de fortes personnalités techniquement irréprochables qui jouent en groupe, pour le groupe. Même Henry Salvador était tombé sous le charme, se déplaçant pour les voir sur scène à la sortie de l’album. Aujourd’hui encore, « Bending New Corner » a cette fraicheur et cette modernité extraordinaire, pour longtemps semblerait-il…

Erik Truffaz « Bending New Corners » (1999, Blue Note)*** Acheter

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