Les belles « notte » de Robin

Robin Notte Robin Notte fait partie de la nouvelle génération d’artistes, jazz mais pas seulement, qui a vu le jour au début des années 2000. Pianiste, compositeur et producteur, il a prouvé qu’il fallait compter avec lui.

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Ses débuts au sein du duo « Wise » avec Julien Birot et Guillaume Poncelet étaient très prometteurs. Depuis, il n’a pas démenti. Avec « Wise », il démontre de réelles aptitudes pour l’écriture et s’avère un excellent pianiste. Ces compétences alliées à celles de ses deux compères aboutiront à deux grands albums où se côtoient jazz, funk, world music et courants électroniques dont le premier (« Electrology ») se vendra a 10 000 exemplaires .

wise - Metrophone wise - electrology

Ensuite Notte casse encore les frontières musicales. On le retrouve avec « Teknic Old Skool », formation orientée vers la « drum & bass » mais cette fois le succès commercial n’est pas au rendez vous. Il joue avec Alex Tassel au sein de « Fillet Of Soul » en alternance avec Laurent De Wilde. Il joue également avec le bassiste Daniel Romeo dans la formation « Crazy Moondog Band ».

Teknic Old Skool

C’est en 2008 qu’il fonde le groupe « Panam Panic » (nom emprunté à un titre de Wise) avec Max Pinto. Leur premier album voit le jour en 2010. Une oeuvre entre jazz et funk, acoustique donnant priorité au groove.

panam panic

Depuis, il a joué avec « Beat Assailant », « Ben l’oncle soul » ou encore « Melissa Laveaux ». Il a également été le pianiste et le directeur musicale des tournées de Corneille et Ben Mazué, entre autres. Un nouvel album de « Panam Panic » est en préparation…

Robin Notte & Ben l'oncle soul Robin Notte & Ben l’oncle soul.

Rencontre

Musiculture : Tu as travaillé avec de nombreux artistes : Comment se passent ces rencontres ? (on te choisi ou tu choisis ?)

Robin Notte : Ca s’est toujours fait par l’intermédiaire de quelqu’un. Dans ce milieu, comme dans un peu tous finalement, ça fonctionne souvent par réseau. A chaque fois, j’ai été recommandé par quelqu’un : potes musiciens, ingés son, ingés lumiere, manager, bref ! des gens avec qui j’ai pu travailler et qui connaissent mes champs de compétences. Une fois qu’on me propose un projet, j’étudie la question. Je n’accompagne jamais un artiste que je n’aime pas. Je suis incapable de faire ça, j’ai besoin de me retrouver artistiquement dans ce que je fais d’une manière ou d’une autre sinon j’ai envie de me pendre. Par exemple, quand mon ami Guillaume Poncelet m’a appelé pour me proposer d’accompagner Ben Mazué, je ne connaissais absolument pas. J’ai donc commencé par écouter et il se trouve que j’ai adoré donc j’ai dit oui direct.  Mais il m’est arrivé de refuser des projets parce que je ne m’y projetais pas musicalement . Donc finalement on me propose et je choisi , ca va dans les 2 sens …

M : Quel est exactement ton rôle en tant que directeur musical ?

R.N. : Le Directeur Musical c’est un peu le chef d’orchestre. Mon rôle est principalement d’adapter pour la scène un album qui a été réalisé en studio. je me mets au service de l’artiste et de son projet. Beaucoup d’albums sont réalisés par un seul homme derrière ses machines en studio, surtout dans les musiques urbaines. Il faut donc faire des choix pour adapter cela à la scène avec une équipe de vrais musiciens. Trouver le moyen d’exploiter la magie du jeu live des musiciens sans non plus partir dans tous les sens car il faut respecter les codes et l’esthétique de la musique de l’artiste. Je fais aussi l’interface entre l’artiste et les musiciens. C’est une place que j’affectionne tout particulièrement parce que ça demande de l’investissement et de la créativité à la fois, sans non plus partir de la page blanche. On a déjà une belle matière première et il faut la transformer pour la sublimer sur scène, c’est passionnant !

M : Panam Panic, quelle sera la couleur ou la priorité de ce 2eme album?

R.N.Le second album sera moins Funky que le premier. Evidemment, ca reste une musique de « groove » mais on tend à s’éloigner du funk pour quelque chose de plus organique et plus mouvant.Il y a un peu plus de travail sur la compo aussi je dirais, mais très honnêtement on n’a pas vraiment de recul car la décision de faire l’album a été soudaine et l’écriture a du se faire dans un temps très court. On n’aura pas eu le temps de roder le répertoire pendant 2 ans comme sur le premier album

M : Qui est dans le groupe ?

R.N. : Max Pinto (Saxophone et composition), Julien Alour (trompette), Arnaud Renaville (batterie), Julien Herné (bass) et moi pour le rhodes et les compositions.

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M : Comment travailles tu avec cette formation ? Un travail collectif ou Robin et les autres ?

R.N. : je Co-lead Panam Panic avec Max Pinto.

Coté compo je maquette tout , j’ai besoin de ça pour me rendre compte de la couleur qu’aura le morceau dans sa version finale, ca m’aide à trouver exactement ce que je veux. J’envoie ensuite aux musiciens avant les répétitions pour être efficace et ne pas avoir à expliquer péniblement mes idées. A partir de ça, Julien et Arnaud adaptent à leur sauce le coté rythmique. Ils proposent, améliorent et subliment mes idées avec leur pâte d’expert. Coté soufflants la plupart du temps ce que j’écris fonctionne mais parfois je me plante alors je vire ou corrige des parties sur place.

Max apporte ses compos sur partition avec quelques directives mais c’est plus ouvert. Le fait qu’il ne maquette pas laisse plus de place a la proposition. Il y a donc du travail de recherche sur place.Ce qui est agréable dans ce groupe c’est que nous allons tous dans la même direction, il y a de réelles affinités artistiques, du coup ce n’est pas compliqué, les choses sont assez évidentes. Il y a un vrai son de groupe et tout le monde cherche a faire avancer la musique avant tout.

M : Qu’apportent les différents projets sur lesquels tu travailles à tes projets personnels ? ou te sers tu de ces experiences pour Panam Panic ?

R.N. : Chaque projet a sa part de plaisir . Le coté dénudé piano voix ultra émouvant avec Ben Mazué ne m’apporte pas les mêmes sensations que de jouer devant 10 000 personnes le répertoire de Corneille avec une grosse équipe de grooveurs. Je ne sais pas si chacune de mes expériences apporte quelque chose à mes projets personnels, mais ca m’apporte des compétences nouvelles, une ouverture d’esprit et un autre angle de vue sur la musique. Tout ça me nourri musicalement et apporte probablement indirectement quelque chose a mes projets personnels, mais je ne m’en aperçois pas vraiment, ca doit se faire tout seul j’imagine…

Robin Notte & Corneille Robin Notte & Corneille.

M : Wise, peux t-on esperer un autre album ?

R.N. : Non Wise appartient définitivement au passé 🙂

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