Sarah Lancman

 Après « Dark » et « inspiring Love », la chanteuse jazz Sarah Lancman nous revient avec un troisième album.

A ses côtés, des pointures du jazz telles Giovanni Mirabassi ou Gene Jackson, entre autres. Mais l’intérêt de l’opus ne repose pas sur des noms désormais prestigieux. Non, cet album est beau par sa finesse, sa subtilité, sa tendresse et surtout par la voix de Sarah Lancman.

Cette parisienne, pianiste de formation classique, a quitté la capitale française pour la suisse. Sur les rives du lac Léman, entre Lausanne et Montreux, lieux de résidence du regretté Claude Nobs (fondateur du « festival de Jazz » et très proche de Quincy Jones), elle se fait remarquer par le « dude ». Ensuite, rencontre déterminante avec Mirabassi, aujourd’hui manager et co-compositeur pour la dame.

Sur « A contretemps », le jazz est clair, limpide, précis. Piano, contrebasse et batterie servent à merveille une voix tantôt douce, tantôt électrique, toujours émouvante. Une voix tantôt anglaise, tantôt française au service d’un langage international. Un jazz qui « groove » dans la plus pure tradition du genre et un album qui s’ouvre sur un impressionnant « Don’t Lose Me » avec un Gene Jackson en pleine possession de ses moyens. Classique mais efficace !

Sarah Lancman « A contretemps » (2018, Jazz Eleven)** Sortie le 19 / 01 / 2018 Acheter

Deux ans après, Sarah Lancman revient avec une équipe française. Elle se recentre sur ses origines, dès le titre.
Mais il y a un problème avec Sarah Lancman : je savais ce que j’allais entendre avant même d’écouter l’album. Bien sûr, elle a des musiciens hors-pairs. Heureusement, ils sont tous là depuis 25 ans avec des C.V. longs comme les deux bras. Bien sûr, elle chante divinement avec une classe et une sensualité évidentes. Bien sûr, c’est beau ! Ce jazz classique qui repose sur le piano, les placements, la voix.

MAIS, qu’est-ce que c’est convenu ! On s’ennuie sévère ! Et l’envie de lui dire « Sarah, s’il te plaît, avec ces qualités vocales et cette base jazz plus que sérieuse, il est grand temps de passer à autre chose ». Miles disait de ce genre d’artistes : « Ils m’ennuient, ils ne vont jamais plus loin que ce qu’ils savent faire ». Là est le problème. À ce rythme, on ne serait bientôt plus là parce qu’on s’ennuie. Le public a envie d’être surpris et il en va ainsi depuis toujours. Salsa, reggae, funk, hip-hop, soul…comme ça ferait du bien d’entendre Sarah Lancman se servir de ces cultures avec le jazz pour nous…surprendre !

Bel album, fortement conseillé si vous découvrez le jazz. Les autres, vous avez déjà entendu ça des milliers de fois. À vous de voir si vous voulez tourner en rond, ou pas !

Sarah Lancman « Parisienne » (2020, Jazz Eleven)* Acheter Sortie le 27 / 03 / 2020

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