L’ainé des enfants de Bob et Rita Marley était le logique et naturel héritier du trône à la mort de son père Bob en 1981.
Avec son groupe « Melody Makers », il réussi à transmettre ce lourd héritage à un très large public dans le monde.
De son vrai nom David Marley, il est né à Kingston, Jamaïque, en 1968. C’est son père qui lui enseigne guitare et batterie. A l’âge de dix ans, il est en studio avec les « Wailers ». En 1979, avec son frère Stephen, sa soeur Cedella et sa demi-soeur Sharon, il enregistre avec papa la chanson « Children Playing In The Streets ». Cette formation, baptisée « Melody Makers », continuera à enregistrer après le décès de Bob.
Ziggy a à peine dix-sept ans lorsqu’il signe un contrat avec la major EMI pour l’album « Play The Game Right ». Le fardeau est lourd ! Être la deuxième génération d’un Bob Marley n’est pas chose facile. Les ventes sont faibles. Direction « Virgin » pour l’album « Conscious Party » de 1988. Produit par Chris Frantz et Tina Weymouth des Talking Heads, l’oeuvre reçoit un superbe accueil de la presse et du public. La chanson « Tomorrow People » marque l’année 1988.
Le suivant, « One Bright Day », assoit un peu plus leur réputation et leur rapporte un « Grammy Award ».
Ziggy et les « Melody Makers » refont surface trois ans plus tard. En 1991, « Jahmekya » est une preuve de leur créativité. Mais les radios et télés ne jouent pas beaucoup l’album. Il se vend cependant correctement.
En 1993, avec « Joy And Blues », la famille Marley ajoute un peu de « dancehall » à sa musique reggae. Le rap est là, puissant et incontournable. Les Marley s’adaptent et c’est Stephen qui se charge du rap. Ce sera leur dernière sortie chez « Virgin ».
En 1995, c’est chez « Elektra » que « Free Like We Want To Be » est commercialisé. En 1997, « Fallen Is Babylon » leur rapporte un troisième « Grammy ».
Tel son père, Ziggy s’impose en leader politique en Jamaïque. Il est nommé ambassadeur des Nations-Unies. Sur la période, il crée également son label baptisé « Ghetto Youths United » pour mettre en lumière les nouveaux talents de son île natale.
En plus des « Melody Makers », de nouveaux membres de la famille Marley pointent le bout du nez : Damian, Julian et Ky-Mani.
Quand à Ziggy, il enregistre, pour la première fois, un album solo en 2003. « Dragonfly » est un excellent disque de reggae roots qui contient deux superbes titres : « Melancholy Mood » et « True To Myself ». Mais c’est avec le suivant, « Love Is My Religion » (2006) qu’il obtient ses premiers gros succès en solo. Il est sur de nombreuses radios dans le monde.
En 2011, avec « Wild And Free », il revenait à un reggae plus authentique avec des textes sociaux revendicatifs qui lui avaient permis de se lancer en solo.
Depuis, un livre, un album « live » (2013) et un album réunion avec les « Melody Makers » (2014).
Ziggy Marley a du talent, il l’a prouvé mais sa voix est trop proche de celle de son père. Et, malheureusement, cela a toujours joué contre lui.
Discographie
Conscious Party (1988, Virgin)***
One Bright Day (1989, Virgin)**
Play That Game Right (1990, EMI)***
Free Like We Want 2 B (1995, Eastwest)*
Fallen Is Babylon (1997, Elektra)***
The Spirit Of Music (1999, Elektra)**
Dragonfly (2003, Private music)**
Love Is My Religion (2006, Cooking Vynil Records)**
Family Time (2009, Tuff Gong)***
Wild And Free (2011, Tuff Gong)***
In Concert (2013, Tuff Gong)***
Fly Rasta (2014, Tuff Gong)***
Artistes du même genre ou de la même époque : Aswad, Steel Pulse, Inner Circle, Black Uhuru, Morgan Heritage, Israel Vibration…