« L’acid-jazz, c’est facile. Tu prends un acid et tu joues du jazz! » : Fred Wesley, 2005.
Outre cette définition pleine d’humour du grand tromboniste funk-jazz, le courant « acid-jazz » a été très populaire entre 1992 et 1997. Né en Angleterre sous l’autorité de Gilles Peterson et de son label , il a donné naissance à de belles carrières. Citons Brand New Heavies, Galliano, Incognito, Urban Species, Young Disciples, US3, James Taylor Quartet, Jamiroquai, Soul II Soul, Ronny Jordan, D’influence ou encore Outside. En résumé, l' »acid-jazz » était du funk façon 70’s avec du jazz et des éléments hip-hop.
Les bases de l’ « acid-jazz » sont installées à la fin des années 80 mais les anglais en ont fait un genre très populaire. Une multitude de labels s’engouffreront dans la brèche, les plus connus étant « Talkin’ Loud » et « Acid-jazz » pour les indépendants et « Mercury » pour les majors.
Les classiques
Incognito « Positivity » (1994, Talkin Loud). Mark Anthoni, Maysa Leak au chant et une musique conçue pour la danse et la fête avec de la technique et du « groove ».
[jwplayer mediaid= »1805″]
Urban Species « Blanket » (1999, Mercury). Leur album « Listen » de 1994 est une oeuvre marquante grâce au titre du même nom mais cet album est plus abouti, plus complet. Terry Callier, legende de la soul est present sur deux titres et les rythmiques sont terribles. Le break de batterie du titre « Destructive » est incroyable.
Brand New Heavies « Heavy Rhymes Experience, vol.1 » (1992, Delicious Vynil). Une approche plus hip-hop que les autres groupes. Une chanteuse de grande qualité (Ndea Davenport) et un son « live » spontané. Un très grand disque du genre.
Galliano « The Plot Thickens » (1995, Mercury / Polygram). La différence ici réside dans les textes aux revendications écologiques et politiques. Une musique au croisement entre funk et jazz avec très peu de hip-hop.
US3 « Hand On The Torch » (1993, Blue Note / EMI). Fusion élaborée et réussie entre jazz et hip-hop. La reprise du « Cantaloop Island » de Herbie Hancock assure le succès de l’album.
Jamiroquai « Emergency On Planet Earth » (1993, Columbia / Sony). Rythmes funk, reminiscences soul, influences de Stevie Wonder et une touche rock. Résultat : Le plus gros succès de l’année 1993 et l’emergence d’un talent brut.
Young Disciples « Road To Freedom » (1993, Talkin’ Loud). Le groupe et l’album qui révèle la chanteuse Carleen Anderson. Un timbre de voix qui rappelle Chaka Khan, Anita Baker ou Oleta Adams. Une production intelligente et surprenante au son très funk. Un classique : « Apparently Nothing ».