Son « blackSUMMER’s night (episode 2) » vient de voir le jour. Retour sur le parcours d’un grand de la soul.
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L’arrivée de cet artiste en 1996 va changer de façon définitive le paysage de la musique Soul.
1987, les genres dominant sont la « new-jack swing » et le hip-hop. Des musiques synthétiques bourrées de samples et surproduites. Maxwell, avec son timbre de voix assez haut, ses textes romantiques et une musique acoustique marque le retour à une soul pure façon années 60 dans la lignée directe d’un Marvin Gaye. La rupture est totale avec les dix années précedentes. Seul D’Angelo suit cette direction à l’époque. Il donne naissance au courant « Neo Soul » et met fin au reigne de la new-jack. Ses inspirations directes vont de Stevie Wonder à Prince en passant par Marvin Gaye. Il est né en 1973 à Brooklyn, New-York. Sa musique originale et fraîche relance toute l’industrie du disque grâce au retour à des lignes de bass très funk, des sons de claviers « vintage » et à des references au funk des années 80 comme celui de SOS Band, par exemple.
Son équipe joue également un rôle majeur dans la conception de son style. En effet, Leon Ware (co-auteur de l’album « I Want You » de Marvin Gaye en 1976 et grand de la soul des 70’s), Wah Wah Watson (guitariste de Marvin Gaye) et Stuart Matthewman (l’un des responsables du succès de Sade) sont à ses côtés. Le succès est immédiat et ne se dementira pas les quinze années suivantes. » …Til The Cops Come Knockin' » et « Ascension (Never Wonder) » sont des hits vite classés dans les meilleures ventes. L’album est disque de platine et il est nominé pour un « grammy ». Pas mal pour un début !
En parallèle à sa carrière solo, Maxwell a participé à quelques projets. Les plus réussis étant sûrement le « Red Hot & Rio » de 1996 (disque enregistré par des artistes afin de soulever des fonds pour aider la recherche contre le sida) et l’album de « Sweetback » la même année (groupe de son ami Stuart Matthewman).
2016 : Vingt ans de carrière ! Deux décennies que Maxwell a passé sans lasser. Une soul propre, élégante, technique que le monsieur a distillé avec soin pour son public de base. En ce qui me concerne, son arrivée en 1996 fut un choc dont je ne me suis jamais remis.
Discographie.
Urban Hang Suite (1996, Sony)***. Une soul sophistiquée et très stylisée. Du funk très sensuel et des ballades soul magnifiques conçus avec le géant Leon Ware. Un classique. Acheter
Ascension Don’t Ever Wonder (the tribute)*** (1996, Columbia). Lorsque Maxwell rend hommage au grand groupe funk SOS Band produit par Jam & Lewis dans les 80’s. Sensuel et très réussi. Ce n’était pas facile car l’original est un titre culte de la culture funk.
MTV Unplugged (1997, Columbia / Sony)***. Une reprise du « This Woman’s Work » de Kate Bush et de « Closer » des Nine Inch Nails…On découvre des capacités vocales largement au dessus de la moyenne. Sexy ! Acheter
Embrya (1998, Columbia)**. Un deuxième album est toujours un exercice difficile. Un peu trop sombre et décevant. Pas facile de renouveler le succès, l’originalité et l’inspiration du premier album. Acheter
Now (2001, Columbia)***. Une production irréprochable. La même fraicheur que « Urban Hang Suite » et la présence palpable de Prince. Acheter
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Black Summer’s Night (2009, Columbia)***. Un nouveau collaborateur en la présence de Hod David. L’accent est mis sur les cuivres. Huit ans pour la conception d’un album, c’est long! Mais l’artiste n’a rien perdu de sa sensualité ni de son inspiration. C’est beau et toujours hors mode. Intemporel. Acheter
BlackSUMMER’s night (2016, Columbia)** Acheter
Red Hot & Rio (1996, Verve / Universal)**
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