Teddy Riley, ce nom ne vous dira probablement rien aujourd’hui. Pourtant, son rôle est majeur dans l’histoire de la musique noire.
Puff Daddy et R.Kelly ont davantage marqué les consciences du public. Pourtant, sans Teddy Riley, leurs carrières n’auraient pas été les mêmes. Teddy Riley, c’est l’instigateur du genre « new-jack », celui qui relance toute l’industrie de la musique urbaine. A son arrivée en 1987, la création funk stagne dangeureusement. On commence à s’ennuyer sévère et à tourner en rond. Avec ses vingt ans à peine passés, il envoie le chanteur Keith Sweat au rang de star. Sa chanson « I Want Her », caractérisée par une rythmique ternaire, des sons de claviers neuf et une voix nasillarde impressione le public et apporte un souffle d’air pur.
Devant ce succès foudroyant, de nombreux artistes et labels demandent son style. Toute l’industrie s’engouffre dans le « new-jack swing ». Le règne va durer de 1987 à 1996.
Après le succès de Keith Sweat, il forme le trio Guy. Le succès est le même grâce au titre « I Like », entre autres. Puis il enchaîne les productions : Today (pour le label Motown), Wrecks N Effect (davantage orienté rap), Heavy D., Kool Moe Dee, Samuelle, Joe, Johnny Kemp, Mary J.Blige, Hi-Five, Deja, Zan, les Winans, Bobby Brown et d’autres. La particularité de son style est qu’il s’adapte aussi bien au chant qu’au rap. Le succès est tel que le « king Of Pop » fait appel à lui pour l’album « Dangerous » qu’il produit dans son intégralité. En 1992, tout le monde fait de la « new-jack ». Même les Temptations s y essaient pour renouer avec le succès.
A la même époque, il forme Blackstreet, son deuxième groupe. Leur premier album rencontre un succès international. Un album « jukebox » où Riley se sert de ses influences funk. On y reconnaît Zapp, M’Tum, les Ohio Players, Kleeer, Gap Band et la génération funk des 80’s.
Blackstreet « U Blow My Mind »
Son association avec Gene Griffin, partenaire des débuts prend fin au début des 90’s. Ensemble, ils avaient réalisés la plupart des productions. Mais des interêts financiers les séparent définitivement.
C’est Maxwell et la génération « Nu Soul » qui mettront un terme à son règne en 1996. Teddy Riley a signé la mort du funk mais il a également modernisé la musique noire. Le R&B moderne est né de son travail. Il avait crée une musique et toute une culture avec danse, look et musique.
Les Indispensables de Teddy Riley
*Bien, **Excellent, ***Indispensable.
Keith Sweat « Make It Last Forever » (1987)*** Acheter
Johnny Kemp « Secrets Of Flying » (1987)* Acheter
Al B.Sure « In Effect Mode » (1988)** Acheter
Guy « Guy » (1988)*** Acheter
Bobby Brown « Don’t Be Cruel » (1988)*** Acheter
Wrecks N Effect « New Jack Swing » (1989)***
Deja « Made To Be Together » (1989)*
James Ingram « It’s Real » (1989)* Acheter
Heavy D & The Boyz « Big Tyme » (1989)**
Keith Sweat « I’ll Give All My Love To You » (1990)*** Acheter
Guy « The Futur » (1990)** Acheter
Michael Jackson « Dangerous » (1991)*** Acheter
Blackstreet « Blackstreet » (1994)*** Acheter
Blackstreet « Another Level » (1996)*** Acheter