Snoop

snoopnew Incarnation à lui seul du « G-funk« , style de rap populaire dans la première moitié des années 90, Snoop a souvent été à la frontière entre réalité et fiction.

Présenté au monde grâce au « The Chronic » de Dr Dre, il est vite devenu une star, en partie grâce à son rap laconique, drôle, rythmé mais aussi parfois violent. La violence de ses textes se confond avec la réalité après son arrestation pour complicité de meurtre. Cet évènement renforcera le mythe Snoop et aidera au formidable succès de « Doggystyle », premier album de 1993. « Doggystyle » est alors le premier album rap à entrer directement N°1 des ventes aux Etats-Unis. A long terme, ce succès ne jouera pas en sa faveur. Il passe les années 1994 et 1995 à se défendre devant la justice. Il sera finalement relaxé.

doggfather « Doggfather », deuxième opus, voit le jour en novembre 1996. L’album vend moitié moins que son prédécesseur mais Snoop est toujours une star même s’il n’a plus l’influence qu’il avait deux ans plus tôt. Il est le rapper à la longévité exceptionnelle. En générale, le parcours d’un rapper américain est de cinq ans. Le sien compte déjà 23 années en 2015 : Incroyable !

Son surnom Snoop lui est donné par sa mère. Calvin Broadus, son vrai nom, est né en 1972. Il grandit à Long Beach, Californie, où ses déboires avec la police sont réguliers et fréquents. Les séjours en prison le sont également.

Il enregistre ses premières démos de rap avec son ami Warren G., membre de la famille de Dr Dre, alors membre du N.W.A.

Warren G. donne une cassette à Dre qui est très impressionné par le style de Snoop. Ils travaillent ensemble. On connaît la suite.

deep cover Premier rap pour la B.O. Du film « Deep Cover » en 1992. Enorme « buzz » autour de Snoop. Sortie de « The Chronic » en 1992 sur « Death Row ». Le succès de l’oeuvre devra autant au rap de Snoop qu’à l’utilisation d’énormes bass empruntées à la musique funk, P-funk pour être précis. Sortie de « Doggystyle » en 1993, quatre fois disque de platine…Depuis une carrière avec des hauts et des bas, une incursion dans le milieu de la musique jamaïcaine, des collaborations avec les plus grands producteurs et une aura intacte.

« Bush », nouvel album, bien que très court, trop court (35′) est intéressant à plusieurs titres. D’abord, Snoop revient au style très funk de ses débuts. Ensuite, il s’entoure de figures emblématiques de la musique noire américaine. Sont présents Stevie Wonder mais aussi Charlie Wilson, chanteur et membre du groupe funk « Gap Band », ainsi que Kendrick Lamar, Rick Ross et T.I. , leaders du rap actuel. Justin Timberlake et Robin Thicke sont aussi de la partie. Le tout produit par Pharrell Williams. Il utilise à nouveau des titres de Parliament, source du succès à ses débuts (« Peaches N Cream »). « RUA Freak » sonne beaucoup comme le travail de Chic, hommage aux années disco et funk.

« Bush » est un condensé des influences qui ont fait le succès de Snoop, un hommage à plusieurs générations d’artistes. L’ensemble est agréable à l’écoute mais vraiment trop court, dommage.

Snoop Dogg Bush (2015, Columbia / Sony)**

Genre : Rap.

Sortie : Mai 2015

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