Sknail

Sknail_front_1500x1500 Sknail, derrière ce nom improbable se cache un compositeur et producteur suisse très talentueux. Sknail, c’est un peu comme si tout l’univers jazz feutré des années 60 rencontrait soudainement la technologie de production et l’univers musical du 21eme siècle.

Avec l’ambiance de fond, la base de leur travail, vous êtes avec Miles dans « Blue In Green ». Mais, il y a Nya et sa voix rauque d’outre-tombe teintée des cultures jamaïcaines et ça fait toute la différence. Mais, il,y a la qualité de production hallucinante de Sknail qui n’est pas sans rappeler celle de Julien Birot avec le duo Wise ou celle de Yann Lebreuilly et d’Alex Tassel sur 9 In Common et ça fait toute la différence. Un travail subtil de l’électronique au service d’un jazz mystique. Il y a d’ailleurs quelques phases qui rappelleront aux plus branchés le travail de Miles sur l’album « Mystic jazz » de Paolo Rustichelli.

A ses côtés Nya donc mais pas seulement. On retrouve le trompettiste Yannick Barman dont nous avons déjà pu apprécier les talents sur l’album de Kala Jula. Et là encore, on pensera à Alex Tassel et bien sûr à Truffaz mais la comparaison est trop facile et injuste pour le monsieur Barman. Car son travail est personnel et ne peux être comparé uniquement au jeu d’un autre. Sur « Suspended », son placement et son jeu sont simplement incroyables. Même chose sur « Somethings Got To Give ». Le travail de Patrice Moret et Alain Dessauges est également remarquable. Leur lignes de contrebass donne un groove tout en mid-tempo très appréciable et participe pleinement à cette ambiance jazz feutré des années 60. Quand à La production de Sknail, n’en parlons pas ! Subtilité, précision et une pate qui n’est pas sans rappeler celle d’un Bugge Wesseltoft lorsque le pianiste flirt également avec l’électronique. Ecoutez « Yellow Is The Colour » et vous saurez de quoi je parle.

Même si la comparaison avec « Bending New Corner » est parfois tentante, il y a une différence essentielle entre Sknail et Truffaz : Sknail a son univers. Une cohérence forte entre le son et l’image. Allez voir son site ou regardez la video de « Snailcharmers » et vous saurez également de quoi je parle.

Saluons la qualité des étapes de mix et de mastering, souvent sous-etimée mais tellement cruciale dans la conception d’un album.

Push to the left, push to the right and listen !

[jwplayer mediaid= »6988″]

Sknail Snail Charmers (2015, Unit Records)***

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.