Afrika « Bam » Bambaataa

bam Afrika Bambaataa, le nom est intimement lié au producteur Arthur Baker. Ces deux hommes sont à l’origine des premiers gros hits de la culture hip-hop. Un hip-hop fortement lié à la musique electronique.

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A l’heure ou DJ Shadow et Cut Chemist se sont emparés de la collection de vynils de Bambaataa pour mettre en avant son importance dans l’histoire du hip-hop et des cultures electroniques, il nous a paru opportun de revenir sur sa carrière.

En 1982, Bambaataa, DJ du Bronx dans les années 70, se fait connaître à l’echelle mondiale avec le titre « Planet Rock », titre fortement inspiré par le travail de Kraftwerk dont Arthur Baker est fan. Du rap très futuriste avec des rythmiques electroniques. A cette époque, les deux univers sont liés. Bambaataa mais également « Newcleus » en sont de beaux exemples.

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Afrika Bambaataa. A la fin des années 70, il est un DJ connu aux Etats-Unis qui assure également l’organisation d’evenements ainsi que leur promotion. Après le succès de « Planet Rock », au son totalement innovant et futuriste, il enregistre des titres avec la même formule et le même producteur. Le label « Tommy Boy » de Tom Silverman connaît un succès énorme grâce à lui. Il se concentre sur la fusion des genres, enregistrant même un single avec John Lydon des « Sex Pistols » puis avec James Brown. Il crée l’association « Zulu Nation » dont De La Soul, Queen Latifah, A Tribe Called Quest ou Jungle Brothers feront partie. La France sera un relais de grande importance pour la « Zulu Nation ».

Bambaataa est né dans le Bronx en 1957. Il a emprunté son nom à un chef zulu sud-africain du 19eme siècle. En 1977, les « block parties » et les compétitons de breakdance qu’il organise ont un succès populaire immense. Sa technique aux platines et sa culture musicale en font pour beaucoup le meilleur DJ de l’époque même si Grandmaster Flash et Kool DJ Herc font preuve de davantage d’innovations. Ses débuts sur vynils comme artiste et producteur se font en 1980 avec le titre « Zulu Nation Throwdown » enregistré avec les « Soul Sonic force ». Le titre est vite le crie de ralliement de la « Zulu Nation » et aura une influence majeure sur la culture hip-hop alors à ses prémices.

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Mais l’année décisive sera bien 1982. Au début de l’année, il signe un contrat avec le label Tommy Boy et sort le titre « Jazzy Sensation », un classique. A la fin de l’année, c’est « Planet Rock » qui renverse toute une génération. Arthur Baker utilise les mélodies de Kraftwerk, notamment celle du « Trans-Europe Express ». « Planet Rock » est vite N°4 des ventes. Avec le temps, il deviendra, au même titre que le « Rapper’s Delight » des Sugarhill Gang ou que le « Message » de Grandmaster Flash, un classique du hip-hop. Dans la foulée, un nombre incalculable d’artistes suivent la même voie sans atteindre la même qualité. Les singles « Looking For The Perfect Beat » et « Renegades Of Funk » connaitront le même succès. Très vite, Detroit, Miami et Chicago s’inspirent du style Bambaataa. Cela donnera naissance à la « house music », à la techno de Detroit et au style « Miami Bass ».

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Fort de sa popularité, Bambaataa enregistre « Unity » avec James Brown et « World Destruction » avec John Lydon sous le nom « Time Zone ». Il sort un album, « Shango Funk Theory », sous le nom Shango. L’oeuvre est enregistrée avec Material et Bill Laswell. De nouvelles frontières sont atteintes en terme d’experimentations. Bambaataa va peut être un peu trop loin. Il y perd son public de base. 1984 est aussi l’année de sa participation au film « Beat Street » d’Harry Belafonte.

Après la sortie de « Beware (The Funk Is Everywhere) », il quitte Tommy Boy. Bien sûr, il enregistre le « The Light » de 1988 avec George Clinton, UB40, Bootsy Collins et Boy George mais le succès ne sera plus jamais au rendez-vous. Entre 1980 et 1986, Bambaataa a largement participé aux fondations d’une culture hip-hop puissante. Six années inoubliables pour les amateurs de cette culture ainsi que pour les protagonistes des courants electroniques. 34 ans après, DJ Shadow et Cut Chemist, dignes héritiers de Bambaataa, s’en souviennent encore.

Artistes du même genre ou de la même époque : Newcleus, Sugarhill Gang, Grandmaster Flash, Planet Patrol, Run D.M.C., Kool DJ Herc, Jonzun Crew, Grandmixer D.S.T.

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