Le coeur de cet album, ce sont les clubs, la danse, le sex, la sensualité.
Tel un « Random Access Memory » des daft punk, ce nouvel opus des « Cassius » balaie les différents genres de musiques de club des 25 dernières années. Un « W18 » et nous voilà revenu dans la première moitié des années 1990 quand le « Rex » et le « Queen » imposaient leurs lois. On pensera à Adeva et autres divas house.
Les Cassius nous ramènent également à l’electro des 80’s et à la culture « new-wave ». C’est évident sur le « Nothing About you » interprété par John Gourley. Puis il y a comme un esprit « Masters at work » qui flotte dans l’air (« Calliope »). « Dreems » est un aller-retour constant entre les époques. Le hip-hop est présent dans les samples, dans les choix de productions de certains titres et avec la présence de Mike D des Beastie Boys. Les Cassius rappellent gentiment et discrètement qu’ils ont joué un rôle actif et efficace dans cette culture sous le nom « Funk Mob ». Dans les années 1990, leurs rythmiques et remixes ont profondément marqué les esprits que ce soit avec MC Solaar, le label Mo’Wax ou sur « la Yellow » de Bob sinclar et alain Ho.
De cet album, il se dégage une température torride et une ambiance festive très estivale installées dès le premier titre par un « Summer » de 3 minutes aux claviers aériens et annonciateurs d’un contenu calibré pour la nuit, parfois un peu oppressant.
Les Cassius ont grandi puis oeuvré dans l’ère de la fête. Cet album est un acte de résistance dans une époque qui a grandement besoin de légèreté et d’insouciance. Une façon de remettre les valeurs de la « french touch » au centre du jeu. C’est aussi une belle bande son pour entrer dans l’éternité…
Cassius « Dreems » (2019, Love Supreme / Justice)*** Acheter