HOUSE Music

 Ce que l’on désigne par « house Music » est un genre musical née au début des années 1980, peu de temps après l’ère disco. Durant la tornade disco, certains DJ de grandes villes américaines -surtout ceux de la communauté gay- cherchent de nouvelles pistes pour éloigner le disco de la culture pop.

Les rythmes deviennent plus mécaniques et les bass dominent l’ensemble. Des éléments électroniques mais aussi soul, dub, rap et jazz sont incorporés à la recette. Mais le rythme 4/4 reste invariable. Très souvent, la « house » est instrumentale.

La ville de Chicago est le berceau de la « house music ». Les prémices datent de 1977, les premiers succès du début des années 1980. Steve Hurley, Chip.E, Frankie Knuckles sont les précurseurs du genre. En Europe, c’est au milieu des années 1980 que des artistes comme Colonel Abrams sont programmés en radio pour la première fois. Ensuite, Detroit, New-York puis Londres et enfin la France seront de fantastiques relais. DJ Dimitri, Bob Sinclar et David Guetta créeront vite un style français.

Dans la deuxième moitié des années 1980, la « house music » sort des clubs branchés de Chicago, New-York et Detroit et gagne l’Europe, particulièrement l’Angleterre. Petit à petit, elle rentre dans le classement des meilleures ventes grâce à des artistes comme C+C Music Factory ou Madonna. L’entrée du genre dans les hits donne naissance à une multitude de sous-genres : hip-house, ambient house, acid-house (largement dominé par le clavier Roland TB-303)…

Dans les années 1990, la house music cesse d’être un genre dominant mais elle reste très populaire dans les clubs des deux côtés de l’Atlantique. À la fin de cette décennie, une nouvelle génération menée par Daft Punk, Basement Jaxx ou House Of 909 amène le genre sur de nouvelles voies.

Artistes majeurs : Todd Terry, Larry Heard, Carl Cox, Pet Shop Boys, Leftfield, KLF, Inner City, Masters At Work, Daft Punk…

ACID-HOUSE

 Laurent Garnier

C’est un phénomène né dans la ville de Chicago. L’ »acid-house » est le sous-genre qui permet à toute la « house music » d’exploser dans le monde. L’ »acid-house » arrive au milieu des années 1980 avec des producteurs comme DJ Pierre, Adonis, Farley Jackmaster Funk et Phuture, entre autres. C’est le titre « Acid Trax » de Phuture qui donne son nom au genre. Lignes de bass et sons de claviers conçus sur le Roland TB-303. Le genre gagne vite la jeunesse britannique « underground » vers 19861987. En 1988, il est dévoilé au grand-public via d’immenses fêtes vite baptisées « raves ».

Arrivent les années 1990 et les succès éphémères mais massifs de M/A/R/R/S, S’Express et Technotronic. Les producteurs Cajmere, Armand Van Helden et Felix Da Housecat sont leaders du genre sur la décennie 90.

Artistes majeurs : Laurent Garnier, Larry Heard, Carl Cox, Bomb The Bass, Jamie Principle, Beats International…

HOUSE « GARAGE »

 Todd Terry

Le genre tire son nom du fameux club « The Paradise Garage » de New-York. Dans la forme et dans l’esprit, la « garage » est le genre « house » le plus proche du disco des années 1970. Priorité est donnée aux synthés et au chant gospel / soul. C’est une musique très organique, sensuelle, soul. Les voix y tiennent une place essentielle. Elles sont surtout féminines. Les DJ et producteurs stars étaient Todd Terry, Tony Humphries, Kerri Chandler, Blaze et les Masters At Work. Côté voix, Ultra Naté, Dajae, Jocelyn Brown et Loleatta Holloway ont donné vie à des classiques. Les chanteuses ont ici plus d’importance que dans n’importe quel autre genre de dance music.

Au début des années 1980, la « garage », c’est New-York. Il devient populaire sur le reste du territoire américain puis dans le monde lorsque la « House music » de Chicago s’impose en genre principal. Son côté disco en fait un sous-genre vite identifiable. Joey Negro et son label « Republic » font des émules en Angleterre. À New-York, une multitude de petits labels voit le jour. Citons « Strictly Rhythm », « King Street », « Nervous », « Freeze », « Streetside », « Perfect Pair ». À Londres, c’est « Ministry Of Sound » qui domine et un accord est signé avec Tony Humphries.

En 1996, l’Angleterre a mis en place son propre genre garage baptisé « speed garage » (il deviendra « 2-step » par la suite). Une « house garage » plus agressive avec davantage de synthés, des rythmes « drum & bass » et ragga ajoutés aux sons d’origine.

Artistes majeurs : Todd Terry, Masters At Work, Jamie XX, Disclosure

TRIBAL HOUSE

 Transglobal Underground

Au début des années 1990, certains artistes fusionnent leur musique avec d’autres styles. Ainsi naissent des courants comme « ambient house », « hip-house » ou « tribal House ». La « tribal » se caractérise par des percussions omniprésentes et une multitude de rythmes. Ce courant de la house sera éphémère, 1994-1998.

Artistes majeurs : Ultra Nate, Banco de Gaia, Loop Guru, Transglobal Underground, Erick Morillo…

AMBIENT HOUSE

 The Orb

On désignait par « ambient » cette « house music » dont le but n’était pas forcement de faire danser. C’était une tendance mid-tempo aux ambiances souvent atmosphériques. Les cordes, des voix planantes, les claviers en nappe, tout cela avait pour but la rêverie et l’écoute.

Artistes majeurs : The Orb, Sven Vath, The Field, Primal Scream…

PROGRESSIVE HOUSE

 Chemical Brothers

Avec la multiplicité des sous-familles et face à une popularité grandissante de la « house music », certains producteurs cherchent de nouvelles pistes en exploitant le côté soul. Leur travail deviendra vite le courant principal suivi par toute une génération. La « progressive house » n’est rien d’autre qu’un équilibre réussi entre techno et house « garage ». Leftfield, Spooky, Faithless et The Drum Club en seront les leaders. Cette tendance sera génératrice de fortes ventes et sera très populaire dans les clubs. « Leftism » des Leftfield en est le meilleur exemple.

Artistes majeurs : Underworld, the chemical Brothers, Paul Van Dyk, David Guetta, Daft Punk…

[jwplayer mediaid= »21218″]

JAZZ-HOUSE

 Larry Heard

Les fusions entre « house music » et jazz sont nombreuses. On peut distinguer deux groupes : d’un côté ceux qui tentent de donner une ambiance jazz à leur musique (Swayzak, Herbert, Kevin Yost, Jazzanova), de l’autre ceux qui s’essaient à une vraie synthèse entre les deux genres (St Germain, Wise, 9 in common, Tassel & Naturel). Larry Heard, le premier grand producteur de « house » fut aussi le premier à incorporer du jazz. Ensuite, des dizaine de producteurs utilisèrent le travail des géants comme Miles Davis, Herbie Hancock ou Lonnie Liston Smith. La « jazz-house » est probablement la forme la plus accessible pour le grand-public.

Artistes majeurs : Tassel & Naturel, Jazzanova, Wise, St Germain, Rive Gauche, Larry Heard, Cinematic Orchestra, Kevin Yost…

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.