SOLAR Records

 Probablement La maison de disque « reine » des années 1980 dans les discothèques et les radios « branchées ».

« Solar records » a marqué les esprits de toute une génération pour plusieurs raisons dont deux sont majeurs : La qualité de ses productions et leur efficacité pour danser d’abord, la présence d’un certain « Babyface » à l’écriture et à la production ensuite.

S.o.l.a.r. : « Sound Of Los Angeles Records » est née d’une idée de Dick Griffey et Don Cornelius en 1977. Depuis 1975, le premier comme producteur, le deuxième comme présentateur ont en charge une émission de télévision intitulée « Soul Train ». Leur programme devient vite culte. L’émission est également un label qui porte le même nom. Mais en 1977, « Soul Train Records » devient « Solar ». Entre la fin des années 1970 et le milieu des années 1980, « Solar » domine avec une musique entre disco et funk. Il incarne parfaitement la transition entre les deux décennies. A son tableau de signatures, des noms prestigieux, populaires durant quatre décennies et des classiques indémodables : Whispers, Shalamar, Midnight Star, The Deele, Collage, Lakeside, Carrie Lucas pour les artistes, « Make That Move », « And The Beat Goes On », « Night To Remember », « Friends », « Contagious », « No Parking On The Dancefloor », « Midas Touch », « Curious », « Eyes Of A Stranger », « Fantastic Voyage » pour les chansons. A cette époque, aucune soirée, aucune programmation de fêtes ou de radio sans un titre « Solar ».

Là débute Kenneth Edmonds plus tard connu sous le pseudo « Babyface », producteur et mega star des années 1990. Mais Jimmy Jam & Terry Lewis, les frères Calloway ou encore Leon Sylvers (pilier du label), tous des grands de la production, passeront aussi par les studios « Solar ». On peut comparer « Solar » à « Motown » dans la méthode : Quelques producteurs pour de nombreux artistes et des look propres pour faire la fête. Un son démultiplié pour des artistes différents. Le son « Solar » est basé sur les guitares et les bass (« slap » dans la plupart des cas) et sur les claviers aux sonorités très modernes pour l’époque.Les voix « lead » ne sont jamais sous-estimées. Chaque groupe doit avoir un show scénique parfait avec de bons danseurs. Griffey et Cornelius ont été tourneurs pendant des années et savent l’importance des concerts et leur impact sur les ventes de disques.

 Dick Griffey : Il était née à Nashville en 1938. Il grandit avec gospel et jazz par sa famille. Avant de s’investir dans la musique, il a été infirmier. Grâce aux revenus que lui rapporte le club qu’il a ouvert avec un ami basketteur, il organise concerts et tournées pour des artistes dont certains sont des stars tels Stevie Wonder ou Aretha Franklin. La suite, on vient de vous la raconter, juste ci-dessus, là ! Il est décédé en 2010.

 Don Cornelius : Lui était née en 1936 à Chicago. Il a commencé comme DJ avant de devenir présentateur sportif à la télévision. Ensuite, il propose un nouveau concept d’émission consacrée aux artistes soul. Une chaine de Chicago accepte l’idée. Soul Train débute en 1970. Il revend le concept à une chaine de Los Angeles. La suite juste ci-dessus, là ! Il est décédé en 2012.

 Leon Sylvers III : Il est l’artisan du son « Solar ». Les plus grands succès de Shalamar, Whispers ou Dynasty, c’est lui.

Quelques Références Indispensables

  The Whispers (1979)**. L’album n’est pas un grand disque mais voilà il y a « And the beat goes on », hit planétaire qui s’est vendu pendant plus de deux décennies. Un titre emblématique de cette période où l’on sortait du disco pour entrer dans une ère plus synthétique. L’hymne du label « Solar ». Encore une signature Leon Sylvers III. Acheter

 Shalamar « Three For Love » (1980)***. Howard Hewett, Jeffrey Daniels et Jody Watley sont en grande forme. Le trio participe à l’écriture des chansons ainsi que certains membres du groupe « Lakeside ». A la production, Leon Sylvers III. Résultat : Un album majeur avec « Make That Move », « Full Of Fire » et « This Is For The Lover In You », trois hits inoubliables. Acheter

 Lakeside « Fantastic Voyage » (1980)**. Probablement le meilleur album du groupe, aussi à l’aise dans les ballades que dans les titres « up-tempo ». Un des plus beaux shows scéniques de l’époque. Lakeside, c’était le funk de l’Ohio, source d’inspiration essentielle pour un certain PrinceAcheter

  Shalamar « Friends » (1982)***L’album contenant « A Night To Remember », classique incontournable du label. Un titre qui incarne à lui seul le son « Solar ». Comme « And The Beat Goes On » des Whispers, la chanson se vendra des années durant. Le sorcier Leon Sylvers à la production. Acheter

 Dynasty « Right Back At Cha » (1982)**. Avec cette formation, le label insiste davantage sur le funk pur. Les lignes de bass sont terribles. Jimmy Jam & Terry Lewis assurent une partie de la production ainsi que le duo composé de Vincent Bratley et Richard Randolph. Un style différent du son « Solar » dominant qui montre une autre direction à suivre. Succès moindre mais le label garde un pied chez les puristes du genre, son public de base, le public noir des émissions « Soul Train » des débuts. Acheter

 Midnight Star « No Parking On The Dancefloor » (1983)***. Les frères Calloway trouvent un bon équilibre entre funk pour puristes, funk pour discothèques et musique « pop » grand public. Considéré comme leur meilleur album par beaucoup, il a mis en place une musique un peu innovante dominée par claviers et boite à rythmes. Babyface écrit la ballade « Slow Jam ». « Freak-A-Zoid », « Wet My Whistle » et « No Parking (on the dance floor) » sont de gros succès du label. Un style un peu avant-gardiste à l’époque. Acheter

 Lakeside « Untouchables » (1983)** Acheter De l’excellent funk pour les puristes mais aucun titre grand-public. Le groupe s’adresse à sa base de fans.

 Midnight Star « Planetary Invasion » (1984)***. Les midnight star insistent un peu plus sur le côté technologique de leur funk. Leur musique sera une grande source d’inspiration les années suivantes sur la côte Ouest des USA. « Body Snatchers » et « Operator » sont de francs succès et figurent en bonnes places dans les meilleures ventes. Mais le top ici, le titre inoubliable, c’est « Curious ». Très inspiré du « Sexual Healing » de Marvin Gaye, cette chanson sensuelle dont l’importance réside sur la voix lead et sur les choeurs installe une nouvelle tendance et marque un retour des influences gospel dans le funk. Majeur. Acheter

 The Deele « Eyes Of A Stranger » (1987)*** Acheter  .Dernier album du groupe, le plus abouti. Le titre « Eyes Of A Stranger » est un classique de leur parcours. « Babyface » montre de plus en plus ses talents pour l’écriture et la production . Il deviendra une star mondiale deux ans plus tard et dominera les années 1990. Mais ici pas de succès grand public et ça manque de plus en plus chez « Solar ».

 Shalamar « Circumstancial Evidence » (1987)***. De la formation de départ il ne reste que le nom. En effet, aucun des membres d’origine n’est encore dans le groupe. L’album est très critiqué à sa sortie. Pourtant il y a « Games », pourtant il y a « Born 2 Love U », « Imaginary Love » et « Circumstantial Evidence ». Le son du groupe The Deele et du producteur star Babyface. Un funk de transition de plus en plus orienté vers le genre « new jack swing » qui voit le jour cette année là. Acheter

 Babyface « Tender Lover » (1989)*** Acheter Deuxième album de l’artiste. Des ballades réussies et des titres « up-tempo » de bonne facture. Kenneth Edmonds affirme un peu sa personnalité et son style.

Labels du même genre ou de la même époque : Prelude, Salsoul.

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